L’ancienne première dame aurait utilisé des serveurs de messagerie secrets avec son téléphone personnel. Le FBI devra livrer ses conclusions à la justice. Hillary Clinton sera-t-elle inquiétée par un procès durant la campagne pour la présidentielle américaine ? Mise en cause pour avoir utilisé son téléphone personnel pour accéder à des serveurs confidentiels lorsqu’elle était secrétaire d’État, la candidate démocrate a été entendue samedi matin par la police fédérale (FBI). Elle « a livré un témoignage volontaire ce matin au sujet de l’arrangement concernant ses e-mails lorsqu’elle était secrétaire » d’État, a fait savoir Nick Merrill, un porte-parole de la candidate, précisant qu’elle était « ravie d’avoir eu l’opportunité d’aider le ministère de la Justice pour que cette enquête arrive à sa conclusion ». « Par respect pour le processus de l’enquête, elle ne livrera pas de plus ample commentaire au sujet de son interrogatoire », a-t-il poursuivi. Selon un proche de la candidate, l’entretien a duré près de 3 h 30 et s’est déroulé au siège du FBI, dans la capitale fédérale Washington. La campagne de l’ancienne première dame des États-Unis pour l’élection du 8 novembre est empoisonnée depuis des mois par cette affaire de serveur privé de courriels utilisé à des fins professionnelles lorsqu’elle pilotait le département d’État (2009-2013). C’est l’un des angles d’attaque privilégiés de ses adversaires politiques.
Une rencontre polémique
Les républicains n’ont d’ailleurs pas manqué de dénoncer une rencontre qui a eu lieu cette semaine entre Bill Clinton et la ministre de la Justice Loretta Lynch. L’adversaire républicain d’Hillary Clinton, le milliardaire Donald Trump, a notamment fustigé ce qu’il considère comme un arrangement. L’ex-président américain, dont l’avion s’est retrouvé, lundi, garé près de celui de Loretta Lynch à l’aéroport de Phoenix (Arizona, Sud-Ouest), est monté dans l’appareil de la ministre pour discuter avec elle. Les deux responsables se connaissent bien depuis longtemps.
Loretta Lynch a ensuite affirmé que la rencontre du tarmac était purement fortuite et que la conversation impromptue avait porté sur des sujets sans rapport avec les dossiers dont elle était chargée. Elle a annoncé vendredi, qu’elle se rangerait aux recommandations du FBI et des procureurs impliqués dans cette enquête, tentant ainsi d’écarter tout soupçon d’interférence politique dans ce dossier ultra-sensible.