Le peuple marocain a une fois de plus exprimé son rejet de la normalisation avec l’entité sioniste, dénonçant fermement l’arrivée d’un « navire d’armes » dans le port de Tanger, considéré par les protestataires comme une complicité avec les crimes de guerre commis par l’occupant sioniste, en particulier à Ghaza et au Liban.
Cette mobilisation, rapportée par des médias locaux, a pris forme dimanche, lorsque des citoyens marocains se sont rassemblés devant le port méditerranéen de Tanger pour manifester contre l’autorisation donnée à ce navire d’accoster. Selon le site d’information marocain Aabbir, les manifestants ont brandi des slogans dénonçant cette décision et accusant les autorités marocaines de participer indirectement aux violences perpétrées par l’entité sioniste dans la région. Ils ont exprimé leur solidarité avec les populations de Ghaza et du Liban, en brandissant des drapeaux palestinien et libanais, scandant des slogans tels que « Ghaza vous l’avez assiégée et le navire accepté. » En outre, les protestataires ont salué la décision des autorités espagnoles de refuser l’accueil de ce navire, rappelant que, depuis la reconnaissance par l’Espagne de l’État palestinien au printemps dernier, elle interdit aux navires transportant des armes à destination de l’entité sioniste d’accoster dans ses ports. Cette décision de l’Espagne a renforcé le soutien populaire marocain à la cause palestinienne, avec des appels renouvelés à mettre fin à la normalisation et à soutenir davantage la résistance palestinienne. Le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), connu pour son action contre la normalisation avec l’entité sioniste, a lui aussi condamné l’accostage du navire au Maroc. Citant un rapport de BDS publié samedi dernier, Aabbir souligne que le navire Maersk Denver, appartenant à la flotte de Maersk, est soupçonné de transporter des cargaisons militaires américaines pour l’entité sioniste, ce qui en fait une menace directe pour les populations civiles de Ghaza et du Liban.
Paris interdit le drapeau palestinien dans le stade
Dans une nouvelle manifestation de soutien à l’occupation israélienne, le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé l’interdiction du drapeau palestinien lors du match de football entre la France et l’entité sioniste, prévu le 14 novembre au Stade de France, sous une sécurité renforcée. Selon des médias locaux, le président français Emmanuel Macron assistera à cette rencontre dans ce stade situé à Saint-Denis, en périphérie parisienne. Seuls les drapeaux français et israéliens seront autorisés. Laurent Nuñez a indiqué que des mesures de sécurité exceptionnelles seraient mises en place pour cette rencontre, incluant des contrôles d’identité doublés et des fouilles de sécurité pour les spectateurs. Des policiers en civil patrouilleront également à l’intérieur du stade, et les tribunes les plus proches du terrain resteront inoccupées. La sécurité des joueurs israéliens sera assurée par des équipes d’intervention spéciales de la police française, RAID, et un total de 4 000 membres des forces de l’ordre veilleront au maintien de l’ordre à Paris et à Saint-Denis. Les autorités israéliennes, de leur côté, ont conseillé à leurs citoyens de ne pas assister à la rencontre.
Les banques européennes accusées de financer la colonisation sioniste
Les institutions financières européennes jouent un rôle central dans le financement de l’industrie d’armement de l’entité sioniste, soutenant ainsi son occupation militaire des territoires palestiniens, selon un rapport publié par le site Orient XXI. Basé sur des données de Pax for Peace en 2024, ce rapport révèle que les banques, fonds de pension et autres institutions financières européennes continuent d’investir massivement dans des entreprises militaires sionistes. En effet, les 20 principaux créanciers européens ont accordé plus de 36,1 milliards d’euros de prêts et garanties à l’industrie militaire israélienne, permettant à l’armée sioniste de se maintenir opérationnelle et de protéger les colonies illégales en Cisjordanie occupée et à ElQods. Ce soutien financier rend possible la survie de 279 colonies, où résident environ 700 000 colons. Un autre rapport de la coalition Don’t Buy Into Occupation (DBIO), publié en décembre 2023, révèle que plus de 700 institutions financières européennes détiennent des actions et obligations d’une valeur de 115 milliards de dollars dans 50 entreprises directement impliquées dans la construction et le maintien des colonies. L’investissement dans ces activités illégales dépasse même les 171 milliards de dollars, affaiblissant ainsi les infrastructures et l’économie palestiniennes. En plus de violer le droit international humanitaire, ces financements européens bafouent également les droits sociaux et du travail protégés par l’Organisation internationale du travail (OIT). Cette dernière a d’ailleurs porté plainte en septembre 2024 contre les autorités sionistes pour violation des conventions internationales de protection des salaires. Le récent avis de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur l’illégalité de l’occupation fournit un cadre juridique pour demander des comptes aux institutions impliquées. Pour Orient XXI, les entreprises et les pays qui continuent de soutenir la colonisation s’exposent à des sanctions juridiques, des pressions des consommateurs, et des campagnes croissantes de désinvestissement.
M.Seghilani