La cérémonie en « grande pompe » organisée à Charm El- Cheïkh (Égypte), ce lundi, à l’occasion de la signature d’un accord de paix à Ghaza a voulu ignorer les facteurs principaux qui ont créé la situation imposant à l’entité sioniste d’arrêter son agression génocidaire.
Il s’agit d’abord de l’action armée menée par la Résistance palestinienne à Ghaza appuyée par ses alliés au Liban, au Yémen, en Iran et en Irak ainsi que l’action diplomatique énergique et déterminée de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité, la démarche juridique au plan international menée par l’Afrique du Sud et d’autres pays auprès de la Cour pénale internationale, sur fond d’impressionnantes manifestations de soutien à la cause palestinienne organisées par les populations et particulièrement les jeunes dans les grandes villes de presque tous les pays, en particulier, comme les États-Unis, ceux dont les dirigeants sont complices de l’entité sioniste dans sa guerre génocidaire contre Ghaza. La dernière action de solidarité réalisée par la flottille visant à casser le blocus de Ghaza a été une preuve supplémentaire de l’isolement total de l’entité sioniste au niveau international. Au sein de l’entité sioniste, beaucoup d’experts indépendants parlaient de véritable effondrement interne dans la société israélienne. Les observateurs avertis trouvent que cette réalité cadre très mal avec les discours prononcés lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix. Ils expliquent que les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN, qui ont misé durant plus de deux ans, suite à l’opération palestinienne du 7 octobre 2023, sur les capacités de l’entité sioniste à venir à bout de la résistance à Ghaza, ont fini par comprendre que cet objectif était impossible à atteindre. Ils relèvent que 23 milliards de dollars d’armement, dont des armes sophistiquées, ont été livrées par les États-Unis à l’entité sioniste pour sa guerre génocidaire contre Ghaza. Les analystes indépendants qualifient de « biaisé » l’accord de paix à Ghaza signé ce lundi à Charm El Cheïkh par les médiateurs (États-Unis, Égypte, Turquie et Qatar). Selon eux, il est clair que le plan Trump vise à neutraliser la résistance palestinienne en prévoyant son désarmement alors qu’elle est la seule force qui protège le peuple palestinien. Ils font observer que l’accord a été signé sans les Palestiniens et encore moins les Ghazaouis. Fait significatif : l’une des clauses de l’accord incite les habitants à quitter l’enclave. Les observateurs indépendants et libres pensent que la Force internationale de stabilisation (FIS) envisagée vise plus à contrôler la résistance palestinienne que garantir le respect du cessez-le-feu alors que sa violation ne peut venir que de l’entité sioniste installée dans une posture hors du droit international. La preuve : les médias de l’entité sioniste rapportent que, hier, trois jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne a repris ses attaques à Ghaza et que 4 Palestiniens ont été tués lors de bombardements de l’armée sioniste au nord et au sud de la bande de Ghaza. Les médias locaux ont rapporté que 7 Palestiniens ont été tués, hier, dans la bande de Ghaza à la suite d’attaques israéliennes depuis l’aube. Autre preuve : les dirigeants politiques israéliens ont approuvé la recommandation des services de sécurité de l’entité sioniste d’imposer la fermeture du point de passage de Rafah aujourd’hui, sous prétexte que les corps des prisonniers tués n’ont pas été restitués. Or, selon les médias sionistes eux-mêmes, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que le Hamas avait informé les médiateurs qu’il « rencontrait des difficultés à les retrouver ». Il a ajouté que le Hamas « déployait d’importants efforts pour résoudre ce problème ». Pour rappel, Khalil al-Hayya, chef du mouvement Hamas dans la bande de Ghaza et chef de la délégation palestinienne aux négociations, avait annoncé mercredi 9 septembre au soir la conclusion d’un accord mettant fin à la guerre et à l’agression contre le peuple palestinien, instaurant un cessez-le-feu permanent dans la bande de Ghaza, prévoyant le retrait des forces d’occupation, l’entrée de l’aide humanitaire, l’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens et un échange de prisonniers.
M’hamed Rebah
