L’ex-candidat à l’élection du président du mouvement de la société pour la paix (MSP), lors de son dernier congrès, tenu mai 2013, Abderrahmane Saïdi a déclaré que le conclave Mazafran II, de l’opposition n’a pas été «à la hauteur, contrairement», a-t-il souligné, à la première conférence, Mazafran I, des acteurs de l’opposition.
Pour ce responsable du MSP, il est temps que son parti fasse le point, au bout de deux années de la présence de son parti au sein de la Coordination nationale pour les libertés et transition démocratique (CNLTD), considérant que celle-ci «a atteint ses limites».
Aussi, pour le membre du bureau national exécutif du MSP, certains acteurs au sein de la CNLTD, «profitent», selon son propos, de l’audience et du poids politique de son parti, sur la scène nationale, pour mieux, a-t-il indiqué, «se placer» en prévision des échéances électorales, notamment les législatives de 2017. Les déclarations de Saïdi, à la chaîne nationale privée, Chourouk News, avant-hier, ont porté, également, sur la nécessité de faire le bilan, outre de «l’action» de son parti au sein de la CNLTD, mais aussi de celle de l’opposition, depuis son lancement lors de la conférence de Mazafran I. Affirmant que la CNLTD est arrivée «à ses limites», et que le MSP devrait «se retirer» de la Coordination composant différents partis politiques et personnalités nationales, c’est le premier responsable de Jil Djadid, Sofiane Djilali, de réagir, samedi dernier, lors de la conférence de presse qu’il a animée. S’adressant directement au premier responsable du MSP, celui-ci est invité par Sofiane Djilali, outre à «clarifier» la position du parti du défunt Mahfoud Nahanah, après les propos précités d’Abderrahmane Saïdi, un des responsables, les plus influents au sein du MSP. Même si les divergences de vue entre Mokri et Saïdi rythment souvent la dynamique politique au sein du MSP, les deux hommes représentent les deux courants les plus influents au sein de leur parti et le conseil national (Majless Echoura, ndlr)» a le dernier mot, Saïdi n’est pas à sa première sortie politico-médiatique, qui s’inscrit en contre sens de l’action du chef de file du MSP, Mokri. La réaction de celui-ci, faut-il le rappeler, à l’initiative de son prédécesseur à la tête du parti, Bouguerra Soltani et Abderrahmane Saïdi de rencontrer, en 2014, les membres du Front des forces socialistes (FFS), a été rapide et ferme. Mokri avait réagi, en effet, par un long texte, sur sa page facebook, en désapprouvant, publiquement, leur démarche en question. Quant à la récente sortie de son rival au sein du MSP, Mokri n’a pas encore réagi, à ce jour, mais il sera appelé, sans nul doute, à le faire, ne serait-ce devant ses collègues de l’opposition, composant la CNLTD, comme l’a demandé le président du parti Jil Djadid, Sofiane Djilali, samedi dernier. Mokri est appelé à apporter des clarifications à ses partenaires de la Coordination, d’autant plus qu’une Charte d’éthique a été adoptée, à l’issue de leur conclave Mazafran II. Si Mokri a été, une première fois, appelé par ses collègues de l’opposition à apporter des éclairages et des explications sur sa rencontre, juillet 2015, avec le directeur de Cabinet du président de la République, cette fois-ci, il est invité, par un des membres de la CNLTD, à apporter des réponses aux déclarations précitées d’un des membres, et non des moindres, du bureau exécutif du MSP, Abderrahmane Saïdi.
Karima Bennour
