Le président de l’Union national des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelouahed Kerrar, a jugé nécessaire de réévaluer les prix des médicaments pour s’éviter de retourner à la case importation aussi du fait que l’Algérie arrive, aujourd’hui à couvrir plus de 50 % de ces besoins en médicaments. Intervenant, hier, lors de l’émission «l’invité de la Rédaction » de la Radio algérienne, le même responsable a estimé qu’en raison des investissements importants qui ont été consentis dans cette industrie : « Donc, il est normal que le système de prix change », a-t-il souligné. Donnant plus d’explications, Kerrar a révélé qu’en Algérie, il y a jamais eu d’ajustement du prix du médicament et que : « ce dernier n’a jamais fait l’objet de débats au vue de la croissance fulgurante qu’a connu ce secteur au cours des dix dernières années, poursuit-il. Évoquant l’industrie pharmaceutique en Algérie qui a réalisé une croissance de 17 % durant ces dernières années, l’invité de la rédaction a affirmé, à ce propos, que le marché du médicament algérien avait atteint, il y a dix ans, de cela, près de 450 millions de dollars et que ce marché a atteint, l’année dernière, près de 2 milliards de dollars : « donc nous fabriquons de médicaments deux fois plus que la Tunisie », a-t-il souligné. Par ailleurs, la même source a fait savoir que sur 720 millions de boîtes de médicaments consommés, 470 millions de boîtes en officines sont fabriquées en Algérie. Aussi, et dans le même registre, l’intervenant a révélé, au cours de cette émission radiophonique, l’importance de développer l’industrie pharmaceutique dans notre pays : « Si on veut vraiment couvrir encore nos besoins en médicaments sur le marché et conquérir réellement les marchés à l’extérieur…il faut, bien encourager la production locale, tout en injectant plus de moyens humains et matériels et aussi, il faut bien mettre en place la mesure de l’effort d’organisation dans ce secteur », a-t-il noté, dans ce sillage.
Parlant de la consommation de médicaments en Algérie, l’orateur a précisé que l’algérien consomme en moyenne 78 dollars par habitant, alors que la moyenne mondiale de la consommation de médicament est à 127 dollars par habitant : « donc, nous ne sommes pas de grand consommateurs de médicaments » a-t-il conclu.
Mehdi Isikioune