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Abdelkader Messahel au représentant spécial de l’UE pour le Sahel : «L’Algérie accompagne les Maliens dans cette médiation dont elle est chef de file»

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Le représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, Angel Losada Fernandez, était, jeudi dernier, à Alger, chez le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel ; de toute évidence, le processus de paix au Mali était au menu des discussions. « Nous avons discuté du processus de paix au Mali. Nous sommes tous d’accord sur le principe qu’il y ait une appropriation par les Maliens de leur processus de paix », a déclaré Angel Losada Fernandez ; « nous sommes là pour les accompagner (Maliens) et les aider dans ce partenariat que nous avons au sein de la médiation internationale dont l’Algérie est chef de file », a répondu Messahel. Angel Losada Fernandez a souligné également avoir constaté, à travers les visites effectuées au Centre africain d`études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) et au siège d’Afripol à Alger, le « rôle essentiel » que joue l’Algérie dans cette exportation de la sécurité vers l’extérieur ». À un moment où plusieurs mécanismes sécuritaires opérationnels, comme Barkhane, Minusma ou le G5 Sahel, sont mis sur pied pour pacifier le Nord-Mali, on constate que ce sera la paix et non pas la guerre d’usure qui apportera l’apaisement et la sécurité aux Maliens. Il y a, aujourd’hui, urgence à développer les zones enclavées au Nord-Mali, qui sont aussi, justement, les zones de la rébellion, car la famine pointe déjà du nez et menace de faire du Mali un autre Niger, pays le plus pauvre du monde, malgré ses grandes richesses et ses ressources naturelles.
D’ailleurs, trois agences humanitaires viennent de donner l’alerte à l’Organisation des Nation unies (Onu) sur la faim et la malnutrition au Nord-Mali. Les directeurs régionaux des trois agences des Nations unies vont unir leurs voix pour alerter la communauté internationale sur ce fléau. Abdou Dieng, directeur régional du Programme alimentaire mondial (Pam) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Marie-Pierre Poirier, directrice régionale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et Coumba Sow, coordonnatrice équipe sous-régionale pour la Résilience – Afrique de l’Ouest (Reowa) ont remis des rapports à l’instance internationale où les chiffres, tous les chiffres, sont au rouge.
L’Algérie, à travers ses diverses aides aux Maliens, propose un travail de fond axé sur deux points essentiels, hors desquels, aucune paix n’est possible : la paix entre les Maliens, dans une solution politique inclusive négociée, et le développement des zones Nord enclavées, et qui sont sous-développées, sous-gérées et pratiquement à la portée des séditions répétitives et des rébellions épisodiques qui éclatent depuis 1991 et la première rébellion de Hassan Fagaga.
F. O.

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