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ABDELHAMID DEBEIBAH REÇOIT LE MAE ITALIEN À TRIPOLI : Dénouer l’impasse de la crise migratoire en Libye

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En moins d’une semaine depuis sa prise de fonction, lundi dernier, à la tête du gouvernement libyen, le chef de l’exécutif libyen de transition, l’ex-homme d’affaires, Abdelhamid Debeïbah a reçu le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, dimanche dernier, quelques jours après sa rencontre avec le président tunisien, Kaïs Saïed , en visite officielle, mercredi passé, à Tripoli, premier  dirigeant de son pays à effectuer une visite à Tripoli depuis 2012. En dehors de la question migratoire qui a été au centre des discussions entre le chef du gouvernement de transition, en Libye, Adelhamid Debeïbah et le MAE italien, Luigi Di Maio, les deux hommes ont également évoqué, selon les médias libyens et italiens, leur coopération dans plusieurs autres domaines. Déclarant qu’ outre la question des flux migratoires, qu’il a abordé avec le responsable libyen, le chef de la diplomatie italienne a indiqué qu’il avait «rappelé » à cette occasion qu’il « était essentiel pour nous de relancer la coopération économique entre nos deux pays », et réaffirmé «l’engagement de l’Italie à soutenir le processus de paix et de sécurité en Libye ». L’occasion aussi pour le MAE italien Luigi Di Maio, de déclarer que son pays et la Libye « sont unies par d’importants intérêts géostratégiques » a-t-il précisé. Si les deux responsables ont évoqué les nombreux dossiers de leur partenariat, dont la question migratoire, préoccupante pour l’Italie, l’un des pays les plus touchés par cette crise, en raison des arrivées de migrants clandestins dans ses ports, ayant entraîné un durcissement de la politique migratoire de Rome, sous l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, il est à rappeler que l’Italie est l’un des principaux partenaires européens de la Libye, notamment dans le secteur pétrolier, où Le groupe Eni opère dans le pays depuis 1959. La reconstruction de la Libye étant l’autre question intéressant fortement des pays étrangers, les principaux acteurs sur la scène libyenne, depuis que le pays a été plongé, il y a plus de dix ans, dans le chaos des violences et des affrontements et l’insécurité, avec le déploiement de soldats étrangers et de mercenaires et en alimentant les tensions et les divergences entre les acteurs libyens. Le gouvernement de M. Debeïbah, composé de 35 portefeuilles ministériels, s’est attaqué à deux grands problèmes qui compliquent le quotidien des Libyens, à savoir le manque d’électricité et le système sanitaire en difficulté, à propos duquel le chef du gouvernement dans un de ses discours a dit que la prise en charge sanitaire  « est médiocre », situation déjà catastrophique après le bouleversement qu’a connu ce pays accentué par la pandémie de la Covid-19. Les infrastructures et les capacités matérielles et humaines dans ce pays ayant été frappées, voire même anéanties, par des années de violences et de conflits armés et auparavant, par les bombardements intensifs de l’Otan, dans son intervention militaire dans la crise libyenne, en 2011. Et en perspectives de renouer avec la vie politico-institutionnelle dans le pays, entamée par la formation d’un gouvernement de transition jusqu’à la tenue des élections générales en Libye, prévues le 24 décembre prochain, les question économiques n’étant pas en stand-by, le chef de l’executif libyen M. Debeïbah a eu à organiser, bien avant le vote de confiance du parlement, deux réunions avec les responsables du secteur de l’Énergie et celui des Finances. Lors de sa réunion avec le gouverneur de la Banque centrale et le directeur du Conseil de la comptabilité, ainsi que le directeur général de l’administration de la société d’électricité, Abdelhamid Debeïbah a insisté sur « la mobilisation de tous les fonds nécessaires pour l’augmentation des capacités de la production en électricité » et la réparation, ont rapporté des médias locaux, « de toutes les infrastructures détruites par la guerre ». Par ailleurs, du côté du Conseil de la présidence libyenne, Muhammad Al-Manfi a déclaré, samedi dernier, qu’il avait reçu du président turc Recep Tayyip Erdogan, une invitation à se rendre en Turquie «dès que possible», lors d’un appel téléphonique d’Erdogan, selon un communiqué publié par le bureau des médias du président du Conseil présidentiel libyen.
Karima Bennour

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