Le directeur général de l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed, a décrit les priorités du nouveau parlement national et a déclaré que « sa tâche principale est de réviser toutes les lois afin qu’elles soient compatibles avec l’esprit de la Constitution, et c’est dans tous les domaines ». Il a expliqué que « la Constitution est la loi suprême de l’État et donc toutes les autres lois doivent en découler et l’accompagner ». Lors de son passage hier au Forum de la Chaîne Une de la Radio nationale, Abdelaziz Medjahed, a estimé que « la date de samedi dernier est une date historique, qu’il a décrite comme le jour du redressement démocratique dans l’histoire de l’Algérie », soulignant que « le soulèvement populaire de 2019 a abouti à l’émergence d’une élite qui est propulsée pour diriger le pays vers la voie de ce redressement démocratique ». Elle aura un rôle de premier plan, a-t-il dit, tout en exprimant, au passage, son « optimisme » quant à la « forte » participation de la jeunesse universitaire aux dernières élections législatives. Par ailleurs, Medjahed a affirmé, qu’après les élections législatives du 12 juin 2021 « un grand travail attend les nouveaux élus pour construire la nouvelle Algérie ». Selon lui, ceux-ci « doivent remplir trois conditions fondamentales, à savoir, l’engagement, l’intégrité et la compétence afin qu’ils puissent accomplir leur mission de la meilleure façon ». Il s’agit principalement de la révision de plusieurs lois, « notamment celles à caractère économique, adaptées à la nouvelle Constitution, qui vise à construire un Etat fondé sur les principes de la justice sociale », a-t-il ajouté. Le DG de l’INESG a mis en avant le devoir et la nécessité pour les nouveaux représentants du peuple de respecter et de préserver la confiance que les citoyens leur ont accordée. Et cela en veillant à ce qu’ils répondent à leurs aspirations et à leurs préoccupations. L’invité du Forum a également expliqué que « l’Algérie a traversé plusieurs étapes importantes de son histoire, et que le mouvement du 22 février 2019 est considéré comme un tournant important grâce à sa contribution aux changements qu’elle connaît aujourd’hui ».
Médias français : « après la fraude, le boycott »
À ce propos, Medjahed a déclaré que la transparence et l’intégrité des élections apparaissent dans le fait que les médias français portent, désormais, l’attention des lecteurs et téléspectateurs sur ce qu’ils appellent « le boycott électoral », en étant contraints à abandonner la thèse de « la fraude ». Dans son commentaire sur la décision de retirer l’accréditation à la chaîne France 24, le premier responsable de l’INESG a fait savoir que les Français se sont concentrés subjectivement sur le pourcentage de participation aux élections législatives, considérant que 30% représente un désintérêt et un boycott par rapport aux législatives de 2017. Il a défendu la légitimité de cette nouvelle Assemblée populaire nationale même avec ce taux de représentativité du corps électoral, qui reste pour le moment provisoire. Dans le même contexte, l’invité de la radio Chaîne Une a ajouté que « les ennemis historiques des Algériens (la France, ndlr), ont du mal à accepter le fait que l’Algérie se réapproprie sa place et son statut stratégique dans la région de la Méditerranée et dans le continent africain. » Une place que notre pays a retrouvée grâce à « ses efforts diplomatiques » pour la défense des causes justes et le règlement des conflits au Sahara occidental, en Libye et au Mali.
Lyes Ayoub