Décidément, le sport algérien est en train de boire le calice jusqu’à la lie. Sinon, comment expliquer ces revers en gros que sont en train d’essuyer nos sportifs, toutes disciplines confondues, dont les derniers en date ceux des deux coureurs des 800 m, Moula et Sejdati, sur lesquels beaucoup d’espoirs étaient fondés pour offrir au pays une médaille lors du récent championnat du monde d’athlétisme, mais en vain. E n football, le sport roi en Algérie, les échecs se poursuivent. Rien que pour cette année 2023, la sélection nationale des joueurs locaux s’est montrée incapable de triompher lors du championnat d’Afrique organisé en Algérie. Même scénario va se reproduire avec la sélection des moins de 17 ans, sinon pire, puisque les protégés du désormais ex-entraineur de cette sélection, Arezki Remane, ont été éliminés en quarts de finale du championnat d’Afrique de leur catégorie, déroulée également en Algérie, ce qui leur a valu aussi de s’absenter de la phase finale de la Coupe du monde, car seuls les quatre demi-finalistes du rendez-vous continental vont prendre part à cet évènement planétaire. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le CR Belouizdad, le quadruple champion d’Algérie en titre, a été éliminé dès le premier tour de la coupe arabe des clubs champions, une désillusion intervenant après quelques semaines de son élimination en quarts de finale de la ligue des champions africaine, qui était son premier objectif au cours du précédent exercice. Le CS Constantine et l’ASO Chlef, les deux premiers clubs algériens entrés en lice dans les épreuves continentales, n’ont même pas pu passer le cap du premier tour préliminaire de la ligue des champions et de la coupe de la CAF respectivement, confirmant la chute libre du football algérien, dont la seule consolation cette année, est le trophée de la coupe de la CAF remporté par l’USM Alger. En karaté do, une discipline qui a brillé en 2022 aussi bien sur le plan africain, méditerranéen que mondial, est revenue à la case départ, comme l’atteste la quatrième place que vient de décrocher la sélection algérienne en championnat d’Afrique avec seulement une médaille d’or dans son escarcelle. Le handball, qui faisait jadis le bonheur de notre sport, continue de manger son pain noir. Jugez-en : la sélection A s’est contentée de la troisième place dans les jeux sportifs arabes organisés pourtant en Algérie, alors que celles des moins de 21 ans et moins de 19 ans ont terminé chacune à la 22e place lors du championnat du monde de leurs catégories respectives. Quant à la lutte grécoromaine, les internationaux algériens ont été éliminés dès les premiers tours des championnats du monde des moins de 20 et 17 ans. Pis, aucun d’entre eux n’a réussi à remporter le moindre combat. En volley-ball, la sélection algérienne dames vient de terminer à la cinquième place lors du championnat d’Afrique, et ce n’est certainement pas la médaille d’or remportée lors des jeux sportifs arabes en Algérie qui va être l’arbre qui cache la forêt, vu que ses adversaires, au cours de ces jeux, se sont présentés avec leurs deuxièmes équipes. En tennis, force est de constater que la sélection nationale masculine n’a obtenu aucune victoire lors de la coupe Davis, ce qui lui a valu d’être reléguée à la quatrième zone. À une année des Jeux olympiques, qui auront lieu l’été prochain à Paris, la sonnette d’alarme est tirée. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, et toutes les fédérations concernées, sont censés remettre le train sur rails pour espérer éviter d’autres humiliations en terres françaises.
Hakim S.