Les parents ne savent plus à quel saint se vouer pour, d’un côté, contenter leurs enfants qui veulent réussir ou faire plaisir à leurs parents, vaille que vaille, et de l’autre, porter la main à la poche et pouvoir trouver de quoi contenter l’avidité des enseignants de cours particuliers.
Exigeant toujours davantage de ‘’sacrifice’’ à des chefs de famille, dont les budgets ont été rongés par de nombreuses dépenses, toutes aussi importantes les unes que les autres, ces enseignants semblent avoir trouvé l’astuce pour s’enrichir: passer par les enfants pour obliger les parents à payer, à chaque fois, un peu plus. A près de quatre mois des examens de fin d’année, ces derniers ont informé les élèves de l’entame, d’ores et déjà, de la période de révision, sachant que le prix fixé oscille entre 7000 et 10 000 da par matière. Insensés, selon les parents approchés par notre journal. L’on remet en cause la qualité de l’enseignement dispensé à leurs petits au sein des écoles. Si l’on considère que les enseignants prennent correctement et à cœur leur travail, l’on n’a pas à recourir aux cours particuliers, comme si l’on devait faire émerger du lot des érudits. Si l’enseignant avait, dans sa classe, permis à ses élèves une bonne compréhension des cours, leurs parents n’auraient pas recours à ces cours particuliers devenus à la mode. On veut à tout prix faire sortir des diplômés « cocotte-minute ». Dans ce sillage, des enseignants des classes terminales ont haussé le prix des cours particuliers, concernant particulièrement les matières essentielles. La nouveauté cette année consiste dans le fait que les parents ont dénoncé ces augmentations prévues à l’approche des examens. C’est une escroquerie et une provocation. Les professeurs de matières essentielles obligent leurs élèves à photocopier les cours pour aller plus vite et sans donner aucune explication et lorsque ces derniers réclament, leurs enseignants n’ont qu’une seule réponse, de les envoyer suivre des cours particuliers… Les prix ont triplé pour atteindre au début de l’année les 5.000 DA par mois, concernant les cours en groupe, cela revient à 300 DA la séance, mais si un élève désire recevoir des cours particuliers tout seul, il doit payer plus de 10.000 DA. On s’interroge sur le rôle de la Fédération nationale des parents d’élèves qui devrait normalement veiller à protéger les intérêts des élèves, mais comme les enseignants ne semblent pas, selon des parents d’élèves, contents des droits qu’ils revendiquent par le truchement de leurs syndicats respectifs, ils donnent des cours particuliers à leurs élèves qu’ils devaient instruire en temps normal dans leurs classes respectives, malheureusement, comme ces cours particuliers sont devenus à la mode…C’est dire que depuis des lustres, l’on a toujours mis l’accent sur le fait que ces cours devraient être contrôlés sinon supprimés, mais rien de tout cela ne semble inquiéter les enseignants. Alors durant la période des vacances, les potaches se voient redoubler de cours particuliers pour soi-disant mieux assimiler leurs leçons et, faute d’enseignement adéquat, les parents d’élèves se verront toujours contraints de payer chèrement leurs enseignants. La période de révision, bien qu’encore loin, attise déjà l’appétit de ceux dont l’unique souci est de se remplir les poches. Qu’importe si ces élèves disposent de la somme exigée. Les parents sont les éternels dindons de la farce. A moins, d’une justice de dernière minute. Cela relève du miracle, soutient-on…
Khadidja B.