Après avoir quitté son poste de député au parlement français, en 2018, l’ex-premier ministre de l’ex-président président, François Hollande, Manuel Valls a tourné son gouvernail politique vers l’Espagne où il a brigué le poste de maire de Barcelone, sans réussir à avoir le nombre de voix suffisant pour l’occuper, se contentant, par la suite d’être le conseiller municipal.
Depuis l’année dernière, Manuel Valls a entamé, le chemin inverse, de Barcelone vers Paris, en prévision de la présidentielle française, qui s’annonce, difficile non seulement pour l’actuel locataire de l’Elysée, mais pour l’ensemble de la classe politique, comme le soulignent les observateurs de la scène française, notamment des français,
Alors que son retour dans le débat politico-médiatique en France s’opère, à travers des émissions politiques des chaînes françaises ou par des entretiens avec les médias, la presse espagnole continue d’aborder l’actualité liée, à Manuel Valls, rapportant récemment que l’institution espagnole équivalent à la Cour des comptes « a pointé les dépenses de Manuel Valls faites durant la campagne municipale de 2019 (Barcelone :Ndlr) ». Il est indiqué, que les dépenses l’ex-ministre de l’Intérieur de 2012 à 2014, du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault, « ont excédé le plafond autorisé de plus de 70% » précisent les médias espagnols. N’hésitant pas à reconnaître les erreurs qu’il a commises, au poste de Premier ministre de France, sur fond de sa volonté à être un acteur sur la scène de la présidentielle en France, Manuel Valls ne manque pas une occasion, lorsqu’il est invité par les médias de faire son mea-culpa, pour des faits ayant marqué la vie politique en 2017, en prévision de la présidentielle remportée par l’actuel président, Emmanuel Macron. Déclarant que «j’ai incarné d’une certaine manière tous les échecs, à tort ou à raison » avance-t-il, sur France-Inter, l’ancien premier ministre, précise que ces erreurs ont ponctué le quinquennat de l’ex-président François Hollande et aussi « l’échec de la gauche et de sa division», a-t-il déclaré. Ne pouvant s’abstenir de se prononcer sur son rôle d’ex-premier ministre, au regard du mécontentement des français et leur colère contre les politiques menées, depuis notamment l’ex-président Sarkozy, puis Hollande et son successeur Macron, période durant laquelle, Manuel Valls en a été un maillon durant la présidence Hollande, et avant au parlement, Manuel Valls fait son mea culpa, pour pouvoir arriver à faire d’autres pas, vers le boulevard de la présidentielle, laquelle s’annonce différente, des précédentes et difficile, sur fond des mutations survenues dans la société et aussi des conséquences et leçons tirées et à tirer, de la pandémie de la Covid-19. Et pour gagner le temps qu’il a passé à vouloir être un acteur politique en Espagne, Manuel Valls rappelle, dans ses passages médiatiques, que dans son livre il explique les raisons l’ayant amené à opter pour telle ou telle position ou les raisons qui l’ont amené à rompre avec des promesses qu’il a tenues, publiquement. Il dira, à titre d’exemple « je n’ai pas pris conscience, je le dis dans le livre, du fait qu’ayant rompu la promesse de ne pas soutenir un autre candidat que celui qui remportait la primaire de la gauche citoyenne en 2017, je n’ai pas pris conscience que cela allait faire de moi le traître». Ou bien «c’est assez naturel au fond pour moi de soutenir Emmanuel Macron, parce que je voyais la chute de Benoît Hamon et ce que cela pouvait provoquer » et d’ajouter « : c’est-à-dire un deuxième tour entre François Fillon et Marine Le Pen », ce qui ne fut pas le cas, en plus du fait, que le premier était alourdi par les procès, lancés, la veille de la dernière présidentielle en France.
Karima B.