La Maison Blanche a donné son feu vert pour une nouvelle aide en armes à l’Ukraine estimée à 200 millions de dollars, via un mémorandum adressé, samedi dernier, au chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, dans lequel, le président américain Joe Biden autorise le déblocage de ces fonds «en matériel et services de défense (provenant) du département de la Défense américaine et d’entraînements militaires».
Le secrétaire d’État américain a déclaré, dans la soirée de samedi, que le dernier soutien de Washington à Kiev aidera les troupes ukrainiennes « à contrer les menaces des blindés et aériennes». Déclarant dans un communiqué qu’ « exerçant l’autorité supplémentaire prévue dans la prolongation de la résolution continue, j’ai immédiatement autorisé aujourd’hui (samedi), conformément à une délégation du président, un quatrième prélèvement présidentiel d’un maximum de 200 millions de dollars pour une assistance militaire supplémentaire, à la défense de l’Ukraine ». Ce paquet comprendra, précise le responsable américain « entre autres une assistance défensive pour aider l’Ukraine à faire face aux menaces blindées, aéroportées et autres auxquelles elle est confrontée », a déclaré Antony Blinken dans un communiqué samedi soir. La même source a fait savoir que l’aide totale à la sécurité fournie par Les États-Unis, à Kiev s’élève, avec les 200 millions de dollars précités, à plus de 1,2 milliard de dollars, soit depuis le début des annonces d’aides et de sanctions de Washington contre Moscou, en réaction à l’opération militaire russe en Ukraine, lancée 24 février et qui entame sa troisième semaine. Sur le terrain ukrainien, ou les troupes militaires russes encerclent, à moins de 20 kilomètres le nord, l’ouest et le sud-ouest de la capitale, Kiev, et continuent de son côté est de progresser, hier, le ministère de la défense russe a annoncé, que son armée a livré 40 tonnes d’aides humanitaires aux civils de la région de Kiev. De son côté le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) a annoncé hier, avoir recensé «exactement 2 698 280 réfugiés venant d’Ukraine » sur son site internet, faisant savoir que « ce sont 100 733 réfugiés de plus que lors du précédent pointage » a précisé le HCR. Sur le plan politique concernant une éventuelle discussion entre les présidents russe, Vladimir Poutine et l’ukrainien, Volodymyr Zelensky, hier, le porte-parole du locataire du Kremlin, Dmitri Peskov. a déclaré que Moscou n’a jamais exclu la possibilité d’une rencontre entre Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Déclarant à Interfax que « « nous avons maintes fois dit que personne n’excluait la possibilité d’une rencontre entre Vladimir Poutine et le président Zelensky » le responsable russe précise qu’ « il nous faut cependant comprendre quel doit être le résultat de cette rencontre et quels sujets y seront abordés » et pour cela, poursuit-il « le travail au niveau des délégations est en cours, avec Medinsky à sa tête de notre côté ». Sur la teneur et les résultats des pourparlers entre Moscou et Kiev, le porte-parole du président russe a fait savoir qu’ « il est encore trop tôt pour parler des résultats» a précisé Dmitri Peskov. Alors que son pays a abrité jeudi dernier, la première rencontre des ministres des affaires étrangères russe et ukrainien, à Antalya, Turquie, depuis le début 24 février dernier, de l’opération militaire russe en Ukraine, leur homologue turc, Mevlut Cavusoglu a indiqué hier, que le président russe Vladimir Poutine a déclaré à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conversation téléphonique le 6 mars dernier, qu’ il ne voyait pas d’inconvénient à rencontrer Volodymyr Zelensky pour discuter de la situation en Ukraine. Le Mae turc a indiqué, hier, animant une conférence de presse, qu’en principe, Poutine, lors de conversations téléphoniques avec notre président, a déclaré qu’il n’était pas contre une telle réunion » ajoutant que « la partie ukrainienne est prête et des négociations techniques entre les parties sont en cours en Biélorussie », a déclaré Mevlut Cavusoglu. La Turquie qui semble miser sur le temps évitant toute posture propre à un membre de l’Otan, puisqu’elle en est membre ce qui ne l’a conforterait nullement dans ses relations avec Moscou, a préféré garder ses distances quant à l’adhésion aux sanctions occidentales contre Moscou, sans pour autant espérer voir la Russie s’affaiblir, pour être plus percutante dans son rôle, dans le nord syrien, contrarié et voire limité, par le rôle de la Russie en Syrie. Le chef de la diplomatie turc est revenu sur le refus de son pays de rejoindre le train des sanctions contre Moscou, en lançant à ses collègues au sein de l’Otan que « notre position (Turquie) est ouverte et claire, les sanctions ne résoudront pas le problème ».
Karima B.