Accueil À LA UNE À J-4 DU MOIS DE RAMADHAN : Une mercuriale peu rassurante

À J-4 DU MOIS DE RAMADHAN : Une mercuriale peu rassurante

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À quelques encablures du début du mois sacré de Ramadhan, les marchés des fruits et légumes et les commerces de produits alimentaires de large consommation connaissent un rush timide de citoyens désirant faire leurs emplettes mais surtout pour mesurer la température en matière de prix.
Et en parlant des prix, le constat est peu reluisant car beaucoup de personnes se sont plaintes des hausses, et ce en dépit des assurances des autorités à maintenir une mercuriale clémente. Lors d’une virée effectuée hier au marché de fruits et légumes de Ben Omar de Kouba dans la capitale, les avis recueillis étaient presque unanimes ; « C’est chaud pour les prix, l’on s’attend à pire lors du mois sacré ».
En effet, une sexagénaire, qui faisait sa tournée des différents produits exposés à la vente, dont notamment, les légumes et les fruits, a confié ne « pas être surprise par la hausse des prix, car c’est devenue une habitude chez nous à la veille de chaque occasion ». « Je ne crois pas à ce que les responsables disent, regardez par vous-même, tout est cher », s’est elle emportée. Même son de cloche chez une autre dame, qui regrette de devoir miser sur le strict minimum pour ce Ramadhan puisque les prix ne sont pas à la portée de tous les ménages, selon elle. « Je suis obligée de demander à chaque fois le prix de chaque produit et au niveau de chaque vendeur, pour faire la différence et ensuite me décider à acheter, cela est très fatiguant », a-t-elle fait savoir avant de relever que souvent, les prix appliqués ne sont pas les mêmes pour un seul produit.

Afflux timide vers les chapiteaux ‘’Errahma’’
Pour ce qui est des chapiteaux (points de vente au nombre de 21) installés par le ministère du Commerce, dans plusieurs communes de la capitale, en vue justement de casser les prix, les personnes interrogées à ce propos sont restées septiques et peu convaincues de l’efficacité de cette démarche.
C’est le cas pour une dame âgée d’une cinquantaine d’années qui venait de sortir du chapiteau installé à Ben Omar. Le couffin presque vide, notre interlocutrice affirme ne pas avoir trouvé ce qu’elle cherche pour le moment. « Je voulais prendre des raisins secs et des pruneaux, mais pour l’instant il n’y en a pas ici », a-t-elle indiqué. Parlant des prix, elle a relevé qu’il n’y a pas de grande différence comparant aux produits qui sont vendus dans les marchés ordinaires. Cette différence peut être de 10 à 15 DA pas plus, a-t-elle ajouté.
Pour avoir le cœur net, nous avons fait une petite tournée à l’intérieur de ce chapiteau, qui, à première vue, n’avait pas réussi à attirer beaucoup de monde, peut-être parce qu’il n’y avait pas assez de variété de produits exposés à la vente. Quelques guichets seulement étaient occupés, pour la vente des produits laitiers, des œufs, des légumes et un autre pour la vente de vaisselle. Les prix des légumes tournaient entre 60 à 180 DA le kg. À titre d’exemple, la pomme de terre était cédée à 75 DA, comme à l’extérieur. Les oignons à 100 DA, les poivrons à 160 DA le kg, la tomate à 110 DA. Pour ce qui est des œufs, le plateau était cédé à 500 DA. À noter que les viandes blanches ou rouges n’étaient pas exposées à la vente dans ce chapiteau.

Le ministre du Commerce se veut rassurant
Le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni avait assuré que la garantie de la disponibilité des produits en quantités suffisantes est une des principales instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et sur laquelle il a toujours insisté.
Après avoir affirmé que tous les produits de large consommation et autres produits étaient disponibles sur le marché, le ministre a fait savoir que le travail se poursuit pour assurer la distribution de ces produits, le maintien de la stabilité des prix et le respect des marges bénéficiaires par les importateurs et les producteurs. Concernant la lutte contre la flambée des prix durant le mois de Ramadhan, le ministre avait insisté sur la mobilisation des agents de contrôle à cet effet en vue de réguler le marché, relevant que le travail se poursuivait pour contrôler la chaîne de distribution et assurer la traçabilité des produits et la régulation des prix. Dans ce sillage, il a appelé les citoyens à signaler les dépassements des commerçants qui augmentent les prix des produits sans motif, saluant les efforts des associations de protection du consommateur.
Ania Nch

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