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A. GUTERRES APPELÉ À NOMMER LE REMPLAÇANT DE HORST KÖHLER : Un retard qui profite au système colonial marocain au Sahara occidental

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Dans la déclaration finale au terme du Symposium politique, par vidéoconférence, intitulé « Règlement du conflit au Sahara occidental: un an après la démission de l’envoyé de l’ONU, Horst Köhler », les participants ont souligné l’importance du respect du droit international concernant la question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’Onu, appelant l’Onu à procéder à l’application effective du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Les intervenants à ce Symposium politique, d’Afrique et de l’Europe, ont exhorté Antonio Guterres à hâter la nomination d’un envoyé personnel pour le Sahara occidental, en vue de relancer, sous les auspices de l’ONU, le processus de règlement du conflit opposant le Front Polisario et le Maroc, sur la base de la Légalité internationale. Le Symposium, qui a vu la participation de l’ambassadeur sahraoui en charge de l’Europe et de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Al-Bashir, du président réseau européen de soutien au peuple sahraoui, l’Eucoco, Pierre Gallan, du président du Comité algérien pour la solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps) Saïd Ayachi, l’Avocat du Front Polisario devant les tribunaux européens, Gilles Dover et l’ancien représentant du SG de l’Onu au Sahara occidental, Francesco Bastagli, ont lancé leur appel, mercredi dernier, non sans hasard: c’était à la veille de la célébration , hier, par le Monde et la communauté internationale du 75ème anniversaire de la Charte des Nations unies, signée, pour rappel, le 26 juin 1945 et entrée en vigueur le 24 octobre 1945. La charte de l’Onu ainsi que les résolutions onusiennes consacrent sans ambigüités le droit des peuples coloniaux à l’autodétermination, dont la résolution 15/14, comme seule voie garantissant le respect du choix souverain de ces peuples, dont le peuple sahraoui, à vivre libre et souverain, dans son pays, le Sahara occidental, par la tenue du référendum d’autodétermination dans le dernier territoire africain soumis à un processus de décolonisation par l’Onu et de l’Union africaine (UA). Si dans son intervention, le président du CNASPS, Saïd Ayachi dira que c’est « Parce que le combat du peuple sahraoui est légitime, que ses revendications sont justes et conformes à la légalité internationale », que chaque année, le peuple sahraoui dans son combat libérateur est « conforté par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de la 4ème Commission de l’Onu en charge des questions politiques et de décolonisation ». Aussi, le peuple sahraoui a été, depuis ces dernières années, conforté, par une autre institution, celle de l’Union européenne, et non des moindres, puisqu’il s’agit de sa Cour de justice (CJUE), qui après avoir rendu sa décision sur l’illégalité des Accords de l’UE avec le Maroc, car incluant le territoire du Sahara occidental, et le respect de ses décisions par les membres de l’UE et à la commission européenne. Ces derniers faisant fi, des années durant, dans leurs accords avec l’occupant marocain, du non-respect du droit international et de la législation européenne en matière des territoires soumis à un processus de décolonisation, ont longtemps, par leur soutien politique à Rabat, dans sa colonisation du Sahara occidental, dont la France principalement, sont à l’origine de la non-tenue, à ce jour, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, ont profité, à l’instar de l’occupant marocain, de l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental.
Dans son intervention à cette vidéoconférence, le président de l’Eucoco , Pierre Galand a insisté sur la portée de la décision de justice européenne sans manquer dans sa déclaration à cette occasion, de souligner l’incontournable organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, comme solution au conflit opposant l’occupant marocain du Sahara occidental et au Front Polisario, l’unique et légitime représentant du peuple sahraoui, reconnu par l’ONU. Le Symposium politique, qui s’est tenu mercredi dernier, a été pour les intervenants, de rappeler au Secrétaire général, que la nomination du successeur de Horst Köhler n’a que trop tardé, depuis le départ de ce dernier, il y a un an, de son poste d’envoyé spécial de l’Onu pour le Sahara occidental.
Un retard qui a non seulement fait perdurer la violation du droit légitime du peuple sahraoui, à vivre indépendant sur son territoire, le Sahara occidental, mais fait perdurer ses souffrances en raison du système coloniale marocain, lequel est en violation de la Charte et des résolution de l’Onu et de la déclaration des Droits de l’Homme. Pour Saïd Ayachi , Pierre Galland et tant d’autres membres du réseau international de soutien au combat du peuple sahraoui, la dynamique de « la solidarité agissante », à travers les quatre continents, n’est que la traduction, de l’expression des peuples et des gouvernements, manifestée, pour d’autres peuples en combat, dans un passé récent, contre le colonialisme en Afrique et ailleurs. Les sahraouis ne sont pas seuls, a affirmé, Saïd Ayachi, rappelant : « comme hier, les Algériens, les Sud-africains, les Angolais et tous les autres mouvements de libération qui, eux aussi, n’ont pas été seuls » , réaffirmant que «  les Sahraouis ne seront jamais seuls (..) Toutes les femmes et tous les hommes épris de justice et de liberté les accompagneront jusqu’à la victoire finale » a-t-il conclu son intervention.
Karima Bennour

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