Le Premier ministre français François Bayrou a annoncé un vote de confiance à l’Assemblée nationale pour le 8 septembre sur son projet de coupes budgétaires de 44 milliards d’euros (51 milliards de dollars), une séance parlementaire qui interviendrait deux jours avant la grande mobilisation populaire, en France, prévue le 10 septembre, contre la politique en cours sous la présidence d’Emmanuel Macron, et qui se tiendra, sous le slogan « Bloquons tout ».
Lors d’une conférence de presse, Bayrou a averti que la France « était au bord du surendettement » affirmant que « un danger immédiat pèse sur nous, auquel nous devons faire face, non pas demain, mais aujourd’hui, sans aucun délai, sinon l’avenir nous sera fermé », a-t-il lancé. Selon Bayrou, qui dirige un gouvernement minoritaire, et par son annonce il avance d’un grand pas vers une chute inévitable de son gouvernement, en sollicitant la confiance de l’Assemblée, les députés prendraient conscience de « la gravité de la situation ». Le parti de la gauche La France Insoumise (LFI) et le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) déclarant, chacun de son côté qu’ils « ne voteraient pas en faveur du gouvernement », tout laisse entrevoir que le sort de Bayrou est scellé avec également la même posture adoptée par d’autres partis, dont le Parti socialiste (PS) et les Verts, qui ont annoncé qu’ils « ne soutiendraient pas le gouvernement de Bayrou ». En juillet, Bayrou a dévoilé son projet de budget pour 2026 et a cherché à économiser 44 milliards d’euros par an dans les dépenses publiques. (1 euro = 1,16 dollar américain) . Il est à rappeler que cet enième épisode de tension entre les députés de l’opposition et le gouvernement Bayrou intervient dans un climat politique tendu, alors que la gauche française accuse Macron d’avoir « volé » les élections législatives de 2024 en nommant un Premier ministre conservateur, Michel Barnier, malgré la victoire du Nouveau Front populaire. L’Élysée voit dans cette fake news une tentative de discréditer le Président, déjà critiqué pour sa gestion économique et sociale, notamment avec des mesures comme le transfert des arrêts maladie aux entreprises, dénoncé par la CPME.
R. I.