L’Algérie augmentera de 11 000 barils par jour sa production pétrolière à compter du mois de septembre 2025.
Cet ajustement est dicté par la décision prise lors de la réunion ministérielle qui a regroupé ce dimanche sept pays de l’OPEP+, ainsi que l’Algérie, portant sur une augmentation de la production à hauteur de 547.000 barils/jour pour le mois de septembre 2025. Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines, la réunion, tenue en visioconférence, a vu la participation de l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, le Sultanat d’Oman et la Russie. Ces pays achèveront ainsi la levée des restrictions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour. Lors de la réunion, les discussions ont porté sur la conjoncture actuelle du marché pétrolier international, les perspectives à court terme, ainsi que sur le respect des engagements de réduction volontaire, incluant les mécanismes de compensation des volumes excédentaires.
Les ministres ont également convenu de maintenir une coordination étroite à travers des réunions mensuelles, afin d’assurer un suivi constant de l’évolution du marché, du respect des engagements et de la mise en œuvre des mesures de compensation. Selon l’OPEP, il s’agit d’une réaffirmation de l’engagement de ces pays en faveur de la stabilité des marchés sur la base des fondamentaux sains actuels du marché pétrolier et de perspectives économiques mondiales stables. En effet, la même source indique que la décision a été prise dans la perspective d’une stabilisation mondiale des perspectives économiques et des facteurs fondamentaux sains actuels des marchés, comme en témoignent les faibles stocks de pétrole, et conformément à la décision prise le 5 décembre 2024 pour amorcer un retour progressif et flexible des 2,2 millions de barils par jour à compter du 1er avril 2025. Le site de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) explique également que l’élimination progressive des ajustements volontaires supplémentaires de la production peut être suspendue ou inversée sous réserve de l’évolution des conditions du marché.
Cette flexibilité permettra au Groupe de continuer à soutenir la stabilité du marché pétrolier. Les huit pays de l’OPEP+ ont souligné que cette mesure donnera l’occasion d’accélérer leur indemnisation, indique le site de l’OPEP. Ils ont réitéré leur engagement collectif à se conformer pleinement à la Déclaration de La coopération, y compris les ajustements volontaires supplémentaires de la production qui sont surveillés par le CMCM selon la décision lors de sa 53e réunion tenue en avril 2024. Ils ont également confirmé leur intention de compenser intégralement tout volume surproduit depuis janvier 2024.
Les huit pays de l’OPEP+ tiendront des réunions mensuelles pour examiner le marché conditions, conformité et rémunération. La prochaine réunion se tiendra le 7 septembre 2025 et portera sur les quotas de production pétrolière. Les spécialistes ont noté que le contexte a été marqué par une stabilisation des prix du pétrole autour de 70-72 dollars le baril de Brent, même si la semaine a été conclue à 69,67 dollars. Des experts estiment que l’horizon pour les prochains mois est plus incertain, et parient sur le fait que le Groupe marquera ensuite une pause dans ses hausses. Ils font constater que les prix de l’or noir ont mieux résisté que ce qu’avaient anticipé les observateurs au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée. De plus, soulignent-ils, entre mars et juin, l’augmentation effective de la production a été moindre que celle des quotas affichés sur la même période. Pour rappel, dans son rapport 2025 sur les perspectives pétrolières mondiales, l’OPEP estime que la consommation de pétrole continuera de croître d’ici à 2050. Une projection en décalage avec les objectifs climatiques internationaux, qui visent à réduire rapidement l’usage des énergies fossiles.
L’OPEP a affirmé le 10 juillet que la consommation mondiale de pétrole devrait continuer d’augmenter au moins jusqu’en 2050, estimant qu’un abandon rapide des énergies fossiles est « irréalisable ».
M’hamed Rebah