Les participants à une journée nationale sur le développement du figuier de barbarie (Opuntia) à Tizi-Ouzou, ont plaidé pour la relance de la culture de cette plante et le développement des activités de transformation pour valoriser cette culture.
Lors de cette rencontre organisée par la direction locale des services agricoles (DSA) en collaboration avec ses partenaires (assurances, instituts et universités, organisations professionnelle), au Centre de loisirs scientifiques(CLS) a été l’occasion pour mettre en exergue l’apport socio-économique de la culture du figuier. Des chercheurs des universités de Tizi-Ouzou et Béjaïa dont le Pr Khodir Madani et le Dr. Chenane Arezki, ainsi que la vice-présidente de l’association pour le développement de la culture du cactus en Algérie Ourébis Nadir, et qui ont animé des conférences dans le cadre ont insisté sur la nécessité d’aller vers la transformation pour valoriser le figuier de barbarie dont on consomme traditionnellement le fruit. Mme Oulebsir et Pr. Madani ont expliqué que toutes les parties du figuier de barbarie (fruits, raquettes, graines et fleurs) sont valorisables, ainsi que les « déchets » issus d’une première utilisation, dont les pelures et la pulpe. Ils ont cité entre autres produits industrielles de cette plante, l’huile de graine de figuier de barbarie dont le coût peut atteindre les 1000 euros le litre utilisée en cosmétique, le vinaigre et la poudre du fruit et des pelures qui peut être utilisée en pâtisserie et en jus, mais aussi comme épaississant naturel, vu sa richesse en pectine. Le directeur local des services agricole, Laib Makhlouf, a insisté sur l’importance de développer la culture, peu exigeante en investissement et entretien, du figuier de barbarie dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une zone montagneuse ou les terrains sont en pente et pauvres, car le cactus permet de retenir le sol, créer des micros-climat et assurer un revenu supplémentaires aux familles et au cheptel. Cette plante peut également servir de pare-feux, a-t-il souligné. Dr. Chenane qui a déploré la négligence et l’abandon de la culture du figuier dans la wilaya de Tizi-Ouzou a proposé, pour sa relance d’inventorier et de réhabiliter les espaces des exploitations de figue de barbarie, d’aller vers une exploitation intensive, la création d’une ferme pilote, l’identification des potentialités de transformation en produits industriel et la structuration de la filière. Pour sa part le directeur de l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne de Boukhalfa (Itmas), TamÈne SaÏd a observé que dans la wilaya de Tizi-Ouzou le figuier de barbarie a été planté pour servir, notamment de clôtures et cette culture est mal valorisée. « Afin d’inciter les agriculteurs à introduire cette culture et faire d’elle une filière agricole l’Itmas organise des sessions de formation pour sensibiliser les cadres du secteur et les agriculteurs sur l’importance du figuier de barbarie. Nous avons également procédé à la mise en place au niveau de ce même institut de sites de démonstration pour vulgariser cette culture auprès des saliculteurs’’ a-t-il ajouté. Une exposition tenue à l’occasion de cette journée a permis de découvrir les déférents produits issus de la transformation du figuier de barbarie. Le stand le plus riche est celui d’un transformateur de la commune de Sidi Fredj dans la wilaya de Souk-Ahras, qui produit l’huile de figues de barbarie exportée vers l’Europe et les État unis d’Amérique, a indiqué à l’APS le représentant de cette unité Mohamdi Mohamed. Ce même investisseur s’est également lancé dans la production de vinaigre, de confitures, de raquette marinées et autre avec la perspective de mettre sur le marché un total de 25 produits issus de la transformation de différentes parties du cactus Opuntia. Le stand de la wilaya de Béjaïa a exposé un nouveau produit qui et le jus de figues de barbarie qui a été produit durant ce mois de septembre et qui sera mis sur le marché incessamment, tandis que les exposants de Tizi-Ouzou ont exposé beaucoup plus de fruit, très prisé par la population locale, cueillis dans de certaines localités, notamment dans la région sud de la wilaya ou cette culture est très présente.