Le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été réélu, pour un second mandat de cinq ans à la tête de la présidence malienne. L’annonce par le ministère de l’Administration territoriale, jeudi dernier, des résultats provisoires, du scrutin présidentiel tenu, en deux tours (le 29 juillet et le 12 août derniers) ont donné IBK, gagnant avec 61,18% des voix, et 32,82% à son rival, l’ex-ministre des finances, Soumaïla Cissé.
La Cour constitutionnelle est attendue, au plus tard mercredi prochain, pour valider les résultats du second tour. C’est en septembre prochain, que le président Ibrahim Boubacar Keïta, entamera, son mandat de cinq ans, à la tête de la présidence malienne, pour une seconde fois, après l’annonce des résultats provisoires, sur lesquelles la Cour Constitutionnelle du pays est attendue, dans les prochains jours, pour l’annonce officielle des résultats du scrutin présidentiel et le gouvernement malien a précisé, jeudi passé, que la phase juridictionnelle, qui relève de la Cour Constitutionnelle «est ouverte» et celle-ci est attendue, au plus tard mercredi prochain, pour la validation des résultats officiels et définitifs du scrutin de la présidentielle malienne. Alors que tout le monde, les maliens en premier lieux, des acteurs étrangers et même des observateurs avertis de la scène malienne s’interrogeaient sur la possibilité de tenir l’élection présidentielle outre qu’ils craignaient des incidents d’une grande ampleur, le scrutin de la présidentielle a pu, se tenir en fin de compte, avec des incidences moindres que le pays a connu, lors des précédents rendez-vous électoraux. La crise sécuritaire, à laquelle est confronté le pays, n’a pas impacter sur le déroulement de l’opération de vote, les incidents enregistrés, lors des deux tours ont été beaucoup moindre, en comparaison avec ceux, survenus, lors des précédentes opérations de vote, notamment, les dernières communales et législatives. Pour les maliens, les étapes franchies, jusque là, de la mise en œuvre des Accords de Paix et de Réconciliation, ont fortement contribué, notamment s’agissant de l’importance de la sauvegarde de la stabilité et de la paix, pour pouvoir relever les défis liés au développement et la bonne gouvernance, au Mali. Dans le sillage de l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle malienne, jeudi, le gouvernement a invité «les maliens et les maliennes à continuer à œuvrer pour la préservation d’un environnement de paix et de stabilité» et également «à s’unir et à se rassembler davantage pour faire face au seul défi qui vaille», celui, cite-t-il, dans un communiqué, publié, jeudi, «du développement, qui ne peut se réaliser que dans la paix et la cohésion nationale» a souligné le gouvernement malien. Remerciant «l’ensemble des missions d’observation électorales, nationales et internationales pour leur intérêt pour le Mali et leur engagement en faveur de l’ancrage de la démocratie» indique-t-il, l’exécutif a félicité «les forces de défense et de sécurité maliennes, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger» , ainsi que, a-t-il ajouté «les forces internationales pour leur engagement et leur professionnalisme dans les opérations de sécurisation du processus», ainsi que la contribution des administrations centrales et régionales du pays ainsi que les instances de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), notamment, souligne-t-il «le bon déroulement des opérations de vote dans le calme et la sérénité.» Il est à rappelé, que lors de la présidentielle, de 2013, IBk a remporté, le second tour, avec 77,6% de voix contre 22, 39%, pour Cissé. Dans sa réaction à l’annonce, jeudi, des résultats provisoires, Tiébilé Dramé, chef de la campagne électorale, de Soumaïla Cissé, a estimé que les chiffres avancés «ne reflètent pas la vérité des urnes» selon lui et qu’ils résultaient, dira-t-il «d’un trucage monstrueux», avant de déclarer que «nous allons utiliser tous les moyens démocratiques» notamment, «déposer des recours devant la Cour constitutionnelle pour faire annuler des résultats frauduleux» dans certains bureaux de vote. Ont contribué à la défaite de Soumaïla Cissé, selon une large opinion malienne, les candidats lourds, parmi les 22 ayant perdu au premier tour et n’ont pas donné des consignes de vote pour le second tour, de la présidentielle malienne, tenu, le 12 août dernier. Il est à noter, par ailleurs, que le taux de participation, lors du second tour de l’élection présidentielle malienne était de 34,54% contre 42,70% enregistré au premier tour, du scrutin, auquel huit millions d’électeurs ont été appelé à voter, pour la présidentielle de 2018, au Mali.
Karima Bennour