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Le ministre dit suivre le dossier de la putréfaction de la viande : Les assurances de Bouazghi

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À en croire les propos du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, il n’y aura pas de mauvaises surprises cette année qui puissent gâcher la joie du traditionnel sacrifice du mouton. Le ministre a fait savoir que ses services se préparent à entamer les contrôles du cheptel bovin et veilleront à éviter le scénario de la putréfaction de la viande qui se répète depuis deux ans.

Le premier responsable du secteur de l’Agriculture a également affirmé que le prix du mouton sera accessible et à la portée de tous les citoyens qui vont célébrer l’Aïd El Adha prévu dans moins de deux mois, faisant état de la disponibilité du cheptel. Afin de veiller sur le bon déroulement de l’opération de vente et d’achat, qui sera entamée d’ici peu, ainsi que sur la qualité de la marchandise, il a en effet déclaré au quotidien arabophone Ennahar que son département ne ménagera aucun effort pour qu’il n’y ait pas de dépassements ou de mauvaises surprises qui puissent gâcher aux algériens leur fête. S’agissant du phénomène de putréfaction ayant touché la viande de beaucoup de moutons sacrifiés au cours des deux dernières années (2016 et 2017), le ministre a indiqué que les enquêtes effectuées dans plusieurs wilayas du pays avaient révélé que la méthode de conservation de la viande en serait la cause. Selon lui : « le fait de laisser les viandes exposés à la chaleur et à l’humidité après le sacrifice avait conduit à ce résultat, surtout que l’Aïd El Adha coïncide depuis quelques années avec les périodes de grandes chaleurs ». Le phénomène aurait, selon Bouazghi toujours, régressé en 2017, comparé à 2016 où beaucoup de citoyens avaient été contraints de jeter leur viande qui dégageait une odeur nauséabonde et dont la couleur avait viré au bleu. Pour ce qui est de cette année, le ministre a rassuré que les moutons seront sains, disponibles avec des prix allant de 25 000 à 60 000 da. Il a souligné, toutefois, que la méthode de conservation après le sacrifice relève de la responsabilité du citoyen. Il convient, cependant, de rappeler que beaucoup de rumeurs avaient circulé à ce sujet. Certaines associations de protection du consommateur avaient dénoncé des pratiques «douteuses» des éleveurs d’être à l’origine de la putréfaction de la viande ovine. L’utilisation abusive de compléments alimentaires par les éleveurs ; voire même l’injection d’hormones pour l’engraissement des moutons avaient été mises en cause.
Les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture avaient, de leur côtés, diligenté une enquête à travers toutes les wilayas où les cas de putréfaction ont été signalés et avaient, en outre, écarté l’existence d’une quelconque zoonose. La même source avait révélé que le phénomène de dégradation précoce de la viande n’était pas national, puisqu’il n’a pas été observé dans les wilayas pastorales comme El biadh, Djelfa, Sétif, ou encore Jijel. Cependant celui-ci avait été le plus constaté à Alger, Blida, Boumerdès, Chlef, voire constantine.
Ania Nait Chalal

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