Les épreuves du baccalauréat se sont déroulées au premier jour à travers le territoire national dans le calme et sans couacs. Mis à part quelques tentatives de fraude à travers la diffusion des sujets sur internet après la fin de la coupure, l’on peut dire que pour le moment le ministère de l’Éducation contrôle la situation. Les candidats, de leur côté, ont affirmé que les sujets étaient accessibles et à la portée de tous.
Pas moins de 700 000 candidats ont effet entamé, hier, les examens de fin de cycle secondaire. Le coup d’envoi des épreuves a été donné par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, à partir de la wilaya de Tebessa. Au premier jour de ces épreuves, les postulants au BAC, toutes filières confondues, ont été examinés sur les matières de langue arabe et de sciences islamiques. La tendance tournait selon les candidats autour du «facile» et de «l’accessible». Que ce soit chez les élèves des filières scientifiques, mathématiques ou littéraires, le constat est le même. Ils ont fait savoir que les questions des deux matières portaient sur le programme dispensé durant l’année scolaire. « Nous n’avons pas eu de mauvaise surprise. Les questions portaient bel et bien sur ce que nous avons étudié», a affirmé Imene que nous avons interrogée à sa sortie du centre d’examen Saad Dahleb à Kouba. Selon la candidate, les deux sujets au choix de langue arabe étaient faciles et à la portée de tous et tournaient autour de leçons du deuxième et troisième trimestre. Idem pour les sujets de sciences islamiques dont l’examen s’est déroulé dans l’après-midi. Les candidats étaient satisfaits de leurs réponses, et ont souhaité que le reste des épreuves du BAC soient aussi faciles que ceux du premier jour. Évoquant les mesures de sécurité prises cette année, pour éviter la fraude, les élèves se sont montrés compréhensifs. Selon Ikram, les dispositions sécuritaires ont été appliquées avec rigueur par l’ensemble du personnel chargé de cette mission. Elle a affirmé que les portables et les sacs, leur ont été confisqués à l’entrée du centre d’examen, ajoutant que dans les salles, la surveillance été très renforcée. Il convient de souligner que pour le bon déroulement du Bac, 260 000 encadreurs ont été mobilisés au niveau des centres d’examen et de regroupement et codage et de correction, et ce parmi 600 000 encadreurs mobilisés pour les trois examens nationaux, répartis entre personnel administratif, enseignants et professionnels à travers 18 500 centres. La Direction générale de la Sûreté nationale, de son côté, a mobilisé pour cette session 18 000 policiers pour sécuriser 208 centres d’examen sur un total de 2416 et 14 centres de regroupement sur un total de 18 ainsi que 70 centres de correction. Le Baccalauréat de l’année précédente, rappelle-t-on, a été marqué par la tenue de deux sessions, ordinaire et exceptionnelle, en raison du grand taux d’absences enregistrées. La session exceptionnelle, organisée du 13 au 18 juillet de l’année dernière sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a concerné 104 036 candidats au niveau national, dont 10 082 scolarisés et 93 954 libres. Le taux global de réussite au baccalauréat session 2017 avait atteint 56,07 %.
Ania Nait Chalal