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Un responsable de la sécurité tunisienne en fait la révélation : Découverte d’un tunnel de 70 km reliant la Tunisie à la Libye

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C’est lors de son audition, lundi dernier, par la commission parlementaire tunisienne, sur les enquêtes des filières terroristes, que le secrétaire général du syndicat de la sécurité républicaine, Mohamed Rezgui, a révélé l’existence d’un tunnel souterrain, long de 70km, entre la Tunisie et la Libye.

Aussi selon ce même responsable, il y a eu l’entrée de «400 espions», dans son pays notamment «lors du mandat de la Troïka » qui s’est étalé de 2012 à 2014, période de la tenue, à Tunis, de conférences internationales «des Amis de la Syrie», suite à l’éclatement de la crise syrienne, en 2011. Les informations avancées par le SG du syndicat tunisien de la sécurité républicaine, Rezgui, lors de la séance parlementaire, il les a puisé, «des rapports rédigés par le ministère de l’intérieur tunisiens, à la lumière des aveux des terroristes arrêtés» a-t-il indiqué. Affirmant que les agents de la garde nationale de Tunisie, ont découvert « un tunnel de 70 km de long reliant la Tunisie à la Libye » pour permettre, a-t-il révélé «l’infiltration d’éléments terroristes de Daesh, faciliter le départ de Tunisiens aux zones de conflit et peut être leur permettre de l’emprunter au retour en Tunisie » a déclaré ce responsable, aux membres de la commission parlementaire de son pays. En plus de l’entrée de 400 espions dans son pays, durant la période de la gouvernance de la Troïka, composée d’Ennahda de Ghennouchi, de l’ex-parti de Moncef Merzouki, Congrès pour la République,(CPR), actuellement Mouvement Tunisie Volonté (MTV) et Ettakatol, Rezgui a révélé que «des prédicateurs sont entrés, dans son pays, et que neuf étaient interdits de séjour » en Tunisie, depuis l’ère de l’ex-président, le défunt Bourguiba. Après que des rapports et des documents d’Institutions de ce pays et autres, dont des organismes des Nations Unies (ONU) et de l’Union africaine (UA) ont fait part de la menace du retour des terroristes tunisiens, partis dans le zones de conflits.
Pour rappel, il étaient, près de 3000 partis pour la Syrie, selon les chiffres avancés février 2017 , par le Centre tunisien de recherches et d’études sur le terrorisme (CETRET), et près de 5000 selon les chiffres avancés, en 2015, par le département de la Sécurité intérieure américain, et la défaite des groupes terroristes dont ceux de Daech, en Syrie et en Irak, fait craindre aux tunisiens leur retour et les conséquences qui en découlent, notamment sur la sécurité dans ce pays. Mohamed Rezgui a abordé amplement le départ de ces terroristes de son pays vers les zones de conflits, déclarant que le tunnel dont il fait part a «servi à l’infiltration des terroristes » dans son pays, et à « facilité le départ de tunisiens » dans les zones de conflits, entre 2012 et 2014, en Syrie et en Irak, il a indiqué que le retour des terroristes survivants allaient au retour en Tunisie «emprunter» ce tunnel, découvert par les services de sécurité de Tunisie. Affirmant devant la commission parlementaire que « tous les documents détenus par le ministère de l’intérieur faisant état de l’entrée d’étrangers en Tunisie, notamment de personnes interdites d’entrée, ont été détruits en 2012», et donc absence de fichiers et de données sur toute personne interdite d’entrée en Tunisie, aux conséquences gravissimes sur la sécurité du pays. Situation qui a profité, selon des experts tunisiens et étrangers, des questions de sécurité, aux terroristes, rappelant que le pays a été souvent le théâtre d’attentats terroristes ayant fait de nombreuses victimes ou ceux ciblant des personnalités politiques et des responsables dont ceux des services de sécurité militaire et de police. Sur la base des rapports rédigés par le département ministériel de l’intérieur, que le SG du syndicat de la sécurité républicaine a révélé aux parlementaires, à la classe politique et l’opinion tunisienne, ce qui a le plus marqué, le mandat de la gouvernance de la Troïka, dominée par le parti islamiste de Ghennouchi, durant la période susmentionnée par Mohamed Rezgui. Outre les déclarations de ce responsable, tenues avec un argumentaire de chiffres et de données, sur la vidéo projetée lors de son audition par la commission parlementaire tunisienne, sur les enquêtes des filières terroristes, a rapporté, la presse en Tunisie, Rezgui reconnaît que le dossier des filières « est très ambigu», affirmant que « certains cadres au ministère de l’intérieur sont impliqués » soutient-t-il « dans la sécurité parallèle » notamment précise Zergui « dans l’enrôlement des jeunes pour aller dans les zones de conflit » et faire grossir les rangs des groupes terroristes. Pour ce responsable « la conférence des amis de la Syrie tenue en 2012 » sous la présidence de l’ex-président Merzouki, a permis affirme-t-il «à 400 espions de s’infiltrer en Tunisie, par le biais des lycées et des facultés avant que s’ensuive la vague de l’enrôlement des étudiants et lycéens » a-t-il estimé. L’audition en question a été très dense en informations et aussi en détails, dont son accusation de l’association dissoute de bienfaisance Amal, qui opérait, a-t-il indiqué, dans la région tunisienne, Raoued, et que son fondateur, un ex-chef de l’unité de sécurité de l’aéroport de Carthage, « a supervisé l’envoi de 500 tunisiens dans les zones de tension et de conflits.» a-t-il affirmé. Sur falsification des passeports, ce même responsable a fait état aux membres de la commission parlementaire, lors de sa séance de travail sur les enquêtes des filières des terroristes, «du vol d’une copie du système d’impression des passeports et de l’état civil pour faire délivrer de faux passeports » dans le sillage, notamment de ce qu’il a révélé . De son côté le secrétaire général adjoint du syndicat de la sécurité républicaine, Houcine Saidi, sur les renseignements révélés à la commission parlementaire, puisés dans les rapports du ministère de l’intérieur, lequel les a rédigés à la lumière des aveux des terroristes arrêtés, ces derniers « confirment un plan de diffusion de la pensée radicale » dans le but, a-t-il poursuivis « de faire échouer la transition démocratique en Tunisie» affirme Houcine Saidi. Faisant état d’un «premier noyau terroriste crée à Djerba par le prédicateur Mohamed Essouri, mort à Qatar» a affirmé Saidi, sur l’entrée d’espions venus de plusieurs pays, il a cité, la Turquie, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, Israël et la France » dans le but de faire échouer la révolution et la transition démocratique en Tunisie et créer le chaos dans le pays, «en lançant l’opération de Rouhia dont a été victime le colonel Ayari » a-t-il indiqué.
Karima Bennour

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