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Sahara occidental : Le Conseil de sécurité appelé à mettre fin à la colonisation marocaine

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Le Conseil de sécurité tiendra, mercredi prochain, une réunion sur la situation au Sahara occidental, territoire non autonome soumis, selon la Charte et les Résolutions des Nations unies, à un processus de décolonisation.
Et, donc, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Une réunion des membres dudit Conseil qui se tiendra dans un contexte marqué par l’obstination des autorités coloniales marocaines à violer le Droit international y afférent à la Question sahraouie.

Même s’il a paraphé le Document pour adhérer à l’Union africaine (UA) et ses Textes constitutifs. Ce qui est, de fait, une reconnaissance à sa propre colonisation du Sahara occidental et sa responsabilité à mettre un terme à son histoire coloniale dans les territoires occupés, dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU. Le processus de paix à l’arrêt depuis 2012, comme l’a souligné le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, la réunion des membres du Conseil de sécurité se tiendra à huis clos, a été programmée à la demande de l’Uruguay, membre non permanent du Conseil de sécurité. Seront conviés, les responsables du Département des opérations de maintien de la paix, pour faire le point sur la situation au Sahara occidental.
À cet effet, il sera, sans nul doute, de l’examen de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) après que celle-ci a vu ses membres, composant son segment politique, expulsés par les autorités coloniales marocaines, un précédent dans les annales de l’ONU, après des pressions exercées sur Rabat un certain nombre a été autorisé à y retourner, mais pas encore l’ensemble de ses membres. Ces manœuvres marocaines s’inscrivent dans le sillage du blocage par le Maroc de toute initiative visant une solution pacifique du conflit, l’opposant au Front Polisario, sur le Sahara occidental, et ce, sur la base des textes de la Charte et les Résolutions onusiennes, une posture de Rabat rendue possible par le soutien inconditionnel de la France, qui occupe le siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. S’agissant de la première réunion des membres du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, sous l’ère du nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutress, le Front Polisario a lancé un appel au nouveau SG de l’Institution onusienne pour «s’engager le plutôt possible dans le règlement de ce conflit, afin de garantir le respect des Résolutions de l’ONU et de sa Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso)», a déclaré Ahmed Boukhari. La réunion se tient, faut-il le noter, à la veille de la célébration, par le peuple sahraoui et ses soutiens à travers le Monde, en Afrique, comme en Europe et en Amérique latine, du 41e anniversaire de la proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), un évènement important dans le parcours du combat historique du peuple sahraoui, contre le colonisateur espagnol, et, après lui, l’occupant marocain, depuis son invasion militaire, en 1975, des territoires sahraouis. Les membres du Conseil de sécurité, en charge de la promotion et la protection de la paix et la sécurité dans le monde, sont appelés, plus qu’avant, à faire valoir la force du Droit international, sur la force de la realpolitik, qui, elle, va à contre sens du cours de l’Histoire des peuples en lutte, pour la liberté et la dignité, dont le peuple sahraoui, qui de génération à génération n’a cessé de mener, à tous les niveaux, son combat libérateur. Alors que dans un espace où le Maroc est ses soutiens, principalement Paris et Madrid, pensaient totalement acquis à la politique coloniale de Rabat au Sahara occidental, la justice de l’Union européenne (UE) leur a rappelé que le Droit international, ainsi que sa législation sont inviolables et doivent être respectés en toutes circonstances, en rendant caducs les Accords UE-Maroc, car incluant le Sahara occidental. Une décision de la Cour de justice européenne qui a mis un terme aux violations de la législation de l’UE, par ses membres, à leur tête la France et l’Espagne, en concluant des accords économiques avec Rabat, incluant les territoires et les richesses naturelles du Sahara occidental. Une décision qui rappelle fortement, à des membres de l’UE, qu’on ne peut faire abstraction de la nature fondamentale de la présence marocaine au Sahara occidental, laquelle est une occupation, comme le stipule le Droit international et le statut politico-juridique du Sahara occidental, dans les textes de l’ONU et l’Union africaine (UA).
Karima Bennour

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