Accueil ACTUALITÉ L’intersyndicale l’a décidé lors de sa réunion d’hier : Rassemblement national le...

L’intersyndicale l’a décidé lors de sa réunion d’hier : Rassemblement national le 25 février prochain à Tizi Ouzou

0

L’intersyndicale réunie hier a réitéré son attachement à ses revendications et à sa volonté de poursuivre son mouvement de contestation. Cette rencontre entre les 13 membres dirigeants de la coalition a découlé, en effet, vers la décision d’organiser un sit-in national le 25 février prochain dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Regroupés au siège du SNPSP à Alger, les 13 syndicats autonomes de la Fonction publique n’ont pas manqué leur rendez-vous habituel lors duquel ils évaluent leur précédente action de contestation mais surtout fixent la date de leur prochain mouvement, qu’il soit un rassemblement régional ou national ou bien des grèves cycliques. Après l’organisation de rassemblements le 28 janvier dernier dans quatre wilayas du pays à savoir Blida pour le centre, Oran pour l’est, Batna pour l’ouest et Ourgla pour le sud, les contestataires ont décidé cette fois d’organiser un rassemblement national dans la wilaya de Tizi Ouzou le 25 février prochain. Ainsi, la ville des Genêts sera le lieu de rendez-vous prochain de centaines de travailleurs de la Fonction publique qui devront faire le déplacement à partir de toutes les wilayas du pays. Une action similaire, faut-il le rappeler, avait eu lieu le 27 novembre 2016 à Alger mais qui a été très vite avortée par les forces de l’ordre déployées en masse dans toutes les entrées de la capitale. Selon Boualam Amoura, secrétaire général du SATEF, l’intersyndicale a également décidé d’organiser une journée d’étude le 18 février avec des experts pour démontrer, a-t-il expliqué, la «non-constitutionalité» de la loi sur la retraite. Dans ce même cadre, la coalition a notamment prévu, ajoute Amoura, de faire un recours auprès du Conseil constitutionnel avec les 1 million de signatures des travailleurs ramassées. Il a fait par ailleurs savoir que la prochaine rencontre des syndicalistes aura lieu dans un mois à savoir le 4 mars.
Concernant le projet de loi qui prévoit la suppression de la retraite anticipée ayant été adoptée le 30 novembre 2016 par l’Assemblée populaire nationale, il conviendra de rappeler qu’un amendement lui a été introduit sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L’amendement prévoit l’attribution pendant deux années de la pension de retraite, avec jouissance immédiate au profit des travailleurs salariés, âgés de 58 ans en 2017 et 59 ans en 2018 et qui ont totalisé 32 années au moins de service effectif ayant donné lieu au versement de cotisations. Cet amendement n’a toutefois pas eu l’effet attendu sur la coalition qui a continué d’investir les rues et d’organiser des mouvements de grèves cycliques.
Pour l’intersyndicale, cet amendement ne répond en aucun cas aux préoccupations des travailleurs. D’ailleurs, il a été qualifié par la plupart de « non événement ». Les tentatives du gouvernement de désamorcer la grogne des fonctionnaires de la Fonction publique ne se sont pas arrêtées à ce stade, faut-il le souligner encore. Plusieurs syndicats autonomes, notamment, membres de la coalition ont été récemment conviés à une rencontre d’information organisée par le ministère du Travail de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Une première du genre mais qui a laissé les syndicats réticents. Ayant salué cette initiative, les contestataires sont restés tout de même sur leurs gardes et ont refusé de se laisser impressionner.
D’ailleurs, cette rencontre a été qualifiée à l’unanimité de « tardive» et qui a été organisé sous la pression de la rue. L’intersyndicale avait entamé sa série de grèves reconductibles les 18 et 19 octobre 2016 ensuite les 24 et 25 du même mois. Une autre série a été organisée les 21, 22, 23, 27, 28, et le 29 novembre 2016. L’intersyndicale est actuellement composée de 13 syndicats de différents secteurs d’activités de la Fonction publique. Y sont adhérés, le CNAPEST, le SNTE, le SATEF, le SNPSP, le CLA, le SNAPEST, le SNAPTEP, le SNAPEP, le SNVFAP, le SNATEGS, le SAFAP, l’UNPEF, et le syndicat national des imams. S’agissant de sa plateforme de revendication, la coalition appelle au maintien de la retraite anticipée et l’annulation du nouveau projet de loi sur la retraite. Elle appelle également à la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, et la protection des couches sociales démunies et enfin à la concertation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail.
Ania Nait Chalal-NB

Article précédentLa LADDH tire la sonnette d’alarme : De plus en plus d’enfants atteints du cancer
Article suivantBoissons jus, gazeuses et eaux embouteillées : Vers une augmentation des tarifs à partir de mars prochain