Le retour de certaines espèces d’oiseaux d’eau douce, à l’image de la Nette Rousse et La Tadorne de Belon a été constaté, cet hiver, lors de l’opération de dénombrement ornithologique ayant ciblé différents plans d’eau de la wilaya d’El-Tarf, a-t-on appris, mardi, d’un ingénieur du Parc national d’El-Kala (PNEK). Menée du 08 au 21 janvier courant, l’opération de comptage des oiseaux d’eau séjournant depuis la fin du mois d’octobre dernier dans la région de l’est du pays a permis de relever le retour de ces espèces d’oiseaux migrateurs après une absence de près de deux décennie, a ajouté. Abdelsselem Grira. Cet ingénieur a estimé que les conditions climatiques sont à l’origine de ce retour, signalant que ces oiseaux, environ une cinquantaine, ont été observés, entre autres, au niveau des lacs Tonga et El-Melah, ainsi que dans les marais de la Mekhada, aux côtés de sujets habituellement dénombrés à l’image de la poule sultane, l’Eristamature à tète blanche, le canard siffleur et le chipot. L’opération de comptage de ces oiseaux a pour objectif de connaitre les espèces fréquentant ces endroits, assurant refuge et nourriture en abondance à ces volatiles avant qu’ils ne reprennent leur migration, afin de mieux étudier l’impact du réchauffement climatique sur la tendance à la sédentarisation de plus en plus observées chez certaines espèces. Rappelant l’importance du dénombrement d’oiseaux d’eau douce qui est mené par les spécialistes, en étroite collaboration avec les services des forets et certains bénévoles, la même source a fait savoir que divers plans d’eau (barrages, lacs ….) ont été ciblés dans le cadre de cette opération qui a porté sur quatre phases géographiques (Skikda, Annaba, Guelma et El-Tarf). Le lac Tong (2 600 hectares) constitue la plus grande zone de nidification de la partie sud du pourtour méditerranéen, a-t-on précisé, détaillant que cet endroit permet aux nombreux volatiles de disposer de la nourriture abondante et d’un repos salvateur avant de reprendre leur traversée. Plus de 56.000 espèces ornithologiques ont été dénombrés l’année dernière dans cette région où l’on s’attend durant cet hiver à une hausse sensible de leur nombre.
