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Boudiaf rassure : « Pas de pénurie ni d’augmentation des prix du médicament »

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a écarté toute existence de pénurie ou d’augmentation des prix des médicaments.

Selon le ministre, le problème de pénurie ne devrait plus se poser puisque la question a été réglée de manière définitive. S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaine I, Abdelmalek Boudiaf s’est voulu, en effet, rassurant quant à l’existence d’un manque de certains médicaments sur le marché. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il n’y a pas de pénurie », a-t-il affirmé. Reconnaissant que ce problème était pourtant il y a quelques mois une véritable source d’inquiétude et de désarroi chez les patients, Boudiaf a fait savoir que la situation est actuellement maitrisée. « La pénurie était due à la désorganisation dans le secteur maintenant cette question est définitivement réglée », a-t-il soutenu, dans ce contexte. Toujours au sujet des médicaments, le ministre de la Santé a déclaré à la même occasion que l’Algérie prévoit d’aller vers la production de 70% de ses besoins en la matière. Alors qu’en 2013 le taux de production nationale était estimé à 4.9% seulement, aujourd’hui et grâce à une nouvelle politique engagée, la production en médicament est passée à 61%. Cette politique, rappelle le ministre, consiste à encourager la production nationale et « le consommer algérien » mais aussi à l’interdiction de l’importation. Une mesure qui, rappelle-t-il encore, avait été beaucoup critiquée et rejetée mais qui a finalement porte ses fruits et a dissuadé plus de producteurs à investir dans ce créneau. En effet, l’Algérie a réussi à attirer des laboratoires étrangers pour qu’ils viennent produire chez nous ce qui a permis, aujourd’hui, d’aller vers l’exportation dans 11 pays africains et arabes, s’est réjoui Abdelmalek Boudiaf. Sur la question des vaccins, l’hôte de la radio a estimé que l’augmentation du taux de natalité a fait que la facture des vaccins soit très salée sachant que ces derniers sont chers. Il a laissé entendre, dans ce cadre d’idées, que des efforts sont actuellement fournis pour que l’Algérie n’aille plus vers l’importation de ces vaccins et pour qu’elle puisse les produire elle-même. S’agissant, par ailleurs, du plan national anti-cancer, Boudiaf a estimé que cette stratégie a permis malgré les lacunes qui existent encore, à mettre fin à plusieurs problèmes. C’est le cas, a-t-il cité à titre d’exemple, à la mise en place de 2 à 4 unités de chimiothérapie dans chaque wilaya, la formation d’infirmiers et de médecins pour accompagner les malades dans les régions éloignées. Il a évoqué, également, le lancement l’année dernière d’une grande opération de sensibilisation sur le dépistage. Le ministre a d’autre part écarté toute éventuelle augmentation des prix des médicaments anticancéreux. Au contraire, a-t-il dit, il y a une baisse des prix.

Le projet de loi sur la santé soumis à la future APN
Reporté à maintes reprises, l’examen du nouveau projet de loi sur la santé se fera finalement après les élections législatives prochaines soit après la formation de la future Assemblée populaire nationale. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf. Le report est expliqué selon lui par « un suivi du processus constitutionnel relatif à tout texte de loi ». Assurant qu’il n’a pas été annulé. Boudiaf a qualifié ce projet de « très important » puisqu’il a été le plus débattu enrichi et même critiqué. Celui-ci vise, a rappelé Boudiaf, à réguler le secteur de la santé marqué par l’anarchie mais aussi de réguler l’activité des opérateurs privés notamment les cliniques. Comportant 470 articles, l’élaboration du projet de loi sur la santé a connu la participation de tous les acteurs concernés, a assuré, d’autre part le ministre. « Les syndicats autonomes et l’ordre national des médecins ont également apporté leur contribution », a-t-il affirmé tout en estimant que ce projet de loi devrait s’inscrire dans la durée. Aussi, Boudiaf a rassuré que le nouveau projet de loi sanitaire et contrairement à certaines rumeurs préservera la gratuité des soins. C’est un engagement que l’état compte honorer soulignant que c’est le Président Abdelaziz Bouteflika lui-même lors des deux derniers Conseils des ministres qui a insisté sur la préservation de cette gratuité.
Ania Nait Chalal- Nait Baha

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