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Prochaines échéances électorales : Talai El-Houriet tourne le dos aux législatives de 2017

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Après l’annonce du président du parti, Talai El-Houriet, Ali Benflis (TAH), de ne pas prendre part aux prochaines législatives, la formation politique de l’ex-chef du gouvernement, tourne le dos au premier scrutin qui se tient, après la constitution du parti. Même si la décision en question n’a pas été une surprise, son annonce n’a pas été suivie de plus amples éléments d’éclairage sur l’écho qu’aura cette décision auprès des électeurs, pour un scrutin connu pour enregistrer un taux élevé d’abstention, comparativement, à celui des élections communales, présidentielles ou scrutin référendaire.
Le comité central du parti d’Ali Benflis a décidé de tourner le dos au scrutin des législatives , lors de sa troisième session ordinaire, tenue samedi dernier, sur la base, d’un constat de la situation politique, économique et sociale, prévalant dans le pays et des rapports relatifs, est-il indiqué, des conditions politiques, juridiques et institutionnelles dans lesquelles interviendra ce scrutin. Alors que l’ensemble des partis politiques, dont ceux de l’opposition, qui se sont regroupés plus de deux ans, dans la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), s’engagent, à l’exception du parti de Benflis et de Jil Djadid de Sofiane Djilali, dans la course pour le scrutin législatif. Ce qui sera par contre le point commun entre tous les partis, ayant décidé ou pas de prendre part aux législatives prochaines, l’abstention. Cette question ayant déjà commencé à être abordée par les responsables politiques des différents partis sont inscrits dans la course électorale, elle prend une nouvelle dimension, notamment, après l’annonce d’Ali Benflis de ne pas être à ce rendez-vous électoral.
Celui-ci étant le premier scrutin qui se tient après la constitution de cette formation politique, ses responsables expliquent leur prise de décision de ne pas prendre part à cette échéance électorale, après «un constat de la situation politique, économique et sociale, prévalant dans le pays (…) » leur parti «ne participera pas aux prochaines élections » mais, il ne restera pas, poursuit Ali Benflis «les bras croisés et on ne prendra pas un congé politique » a-t-il affirmé, samedi dernier, à l’issue de la troisième session du Comité central de son parti. Alors que nul n’ignore que les électeurs et électrices boudent fortement le scrutin des législatives, le précédant ayant enregistré un taux d’abstention de 43,18%, en 2012, le parti de Benflis semble avoir opté pour une position confortable en décidant de ne pas prendre part à l’élection de la future assemblée populaire nationale (APN).
Le parti de l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis a préféré suivre le spectre de l’abstention, dont tout le monde a d’ores et déjà commencé à évoquer, responsables politiques ou des pouvoirs publics, dont le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Dans sa tournée début mois courant, le ministre Bedoui a, en effet, invité les partis politiques «à bien choisir leurs candidats» qui auront à leur tour a-t-il poursuivi «à convaincre les citoyens de participer massivement au vote » a indiqué Bedoui, à partir de Guelma, où il était en visite de travail. Alors que les partis politiques engagés à participer aux prochaines législatives auront à convaincre les électeurs de l’opportunité de glisser le bulletin dans l’urne, les responsables de Talai El-Houriet ont préféré adopter une position reflétant la tendance à l’abstention des électeurs, du scrutin législatif, celui où il y a le plus fort taux d’abstention, comparativement aux élections locales, car de proximité, ou celles de la présidentielle, ou des référendums, où les intérêts sont plus grands, et intéressent fortement l’électorat.
Talai El-Houriet, ne participera pas à la future élection législative, présentée comme l’a estimé Ali Benflis «une opération normale», alors qu’en réalité, a-t-il poursuivi «rien n’est normal dans cette opération et rien n’est normal dans la situation du pays aujourd’hui» a-t-il déclaré lors de son intervention, samedi dernier, devant les membres du comité central du parti.
Karima Bennour

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