Le marché de fruit et de légumes, existant anarchiquement sur la RN18, à hauteur du village de Saïd Abid situé à quelques deux kilomètres à la sortie ouest de la ville de Bouira grandi chaque jour davantage et devient de plus en plus gênant et dangereux. Cet espace squatté par plusieurs dizaines de commerçants est le résultat du démantèlement de l’ancien marché, il y a quelques années. Les marchants de fruits et légumes qui exerçaient dans ledit marché et qui n’ont pas pu bénéficier de locaux pour poursuivre leur activité ont donc été contraints de trouver d’autres endroits pour y travailler. L’animation qui règne à longueur de journée dans ces lieux ‘’ squattés’’ a donné une autre idée à une catégorie de commerçants à savoir : les gargotiers. Au niveau du seul village, autrefois à vocation agricole, nous avons compté une dizaine de gargotes. On y sert des sandwichs, des boissons chaudes et gazeuses et des jus. Bref, le marché est prospère mais présente malheureusement de grands inconvénients. Ces gargotiers exploitant ces lieux n’ont aucun titre qui justifie leur installation. Du fait qu’ils se trouvent au bord de la route, ils gênent considérablement la circulation, non seulement par leurs étalages, mais par le stationnement des voitures, bus et camions de gros tonnage qui s’arrêtent pour faire leurs achats dans cet espace squatté. Certains jours, comme le samedi jour du marché hebdomadaire de Bouira, il se forme à partir du village, sur une distance de cinq kilomètres environ, un bouchon monstrueux. L’autre point noir relevé dans ce marché a trait à la santé publique. L’observation des règles d’hygiène pourrait ne pas être rigoureuse. Souvent sont des jeunes sans beaucoup d’expérience et sans aucune formation dans le domaine de la restauration qui officient devant les fourneaux ces échoppes de fortune qui offrent une nourriture destinée à être consommée sur place et rapidement. Voilà donc un marché qui pose problème. La balle est maintenant dans le camp des autorités qui sont chargées d’assurer l’ordre et préserver la santé publique. Elles doivent agir sans délai afin de trouver les solutions qui s’imposent.
Omar Soualah
