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Oran : 600 nouveaux cas de cancer du sein en 2016

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Le service de gynécologie de l’EHU « 1er Novembre » d’Oran a enregistré plus de 600 nouveaux cas de cancer du sein en 2016, a-t-on appris du chef de ce service, Pr Belkacem Chafi. Parmi les 600 nouveaux cas, plus de 300 femmes, soit la moitié, ont été opérées, alors que l’autre moitié se présente tardivement à un stade où la chirurgie ne donne pas de résultats, a indiqué le même spécialiste. Lorsque le pronostic est négatif, ces femmes subissent des chimiothérapies et des radiothérapies, ainsi que des mastectomies de propreté (une ablation du sein malade), alors que la chirurgie à un stade précoce donne de meilleurs résultats, a-t-il expliqué.
Les cas du cancer de l’utérus sont moins importants avec quelque 300 nouveaux cas enregistrés, affirme Pr Chafi, ajoutant que 98% des cas sont d’origine infectieuse.
Le cancer du col de l’utérus se développe sur la muqueuse qui recouvre la partie basse et étroite de l’utérus. Ce cancer est notamment dû aux papillomavirus (HPV) qui se transmettent le plus souvent lors des rapports sexuels. Ces infections peuvent créer des lésions au niveau du col de l’utérus et évoluer en cancer. 90% de ces cancers peuvent être évités grâce au dépistage qui consiste à pratiquer régulièrement un frottis cervico-utérin, souligne le même spécialiste.
En effet, des frottis réguliers permettent de déceler rapidement d’éventuelles lésions cancéreuses et donc de prendre en charge un cancer encore au stade précoce, permettant ainsi de préserver la fertilité. Le service d’oncologie du même établissement a enregistré, quant à lui, 650 nouveaux cas de cancer, dont 171 concernent le cancer du sein, a indiqué pour sa part le chef de ce service, Pr Mohamed Yamouni. Le cancer du colon vient en seconde position dans ce service avec 64 cas, suivi par le cancer du poumon avec 61 cas.
La prise en charge de cette maladie a connu une amélioration au niveau de l’EHU d’Oran ces derniers temps, grâce aux réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP), avec plusieurs autres services (urologie, chirurgie générale, pneumologie, ORL, dermatologie, chirurgie hépatobiliaire etc.), a-t-on affirmé.
Les RCP permettent de réduire le délai de la prise en charge, grâce au travail en réseau, a-t-il souligné ajoutant que plusieurs spécialistes se réunissent régulièrement pour discuter de cas de cancer et de la stratégie thérapeutique à adopter (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, thérapie ciblée, …)

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