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Hors course en Coupe d’Algérie après son élimination à Sidi Bel- Abbès en 1/8e : L’USM Alger a-t-elle déjà perdu sa couronne ?

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Dominées à Béchar par une toujours aussi accrocheuse formation locale de la JS Saoura, les Usmistes, champions d’Algerie sortants, donnent l’impression d’une nette perte de vitesse et terminent la phase «aller» sur une courte (1-0) mais très significative défaite.

Par Azouaoua Aghiles

Du gâchis dans l’air
Résultat immédiat et peut-être un avant-goût de ce qui les attend au retour de la trêve, c’est la couronne nationale, acquise l’exercice précédent au terme d’une longue course en tête et d’un outrageant cavalier seul qui auront duré pratiquement sur les 30 étapes que compte le calendrier de l’élite, qui s’éloigne un peu plus. Même si rien n’est encore joué, la seconde moitié d’un championnat connu pour ses sautes d’humeur, ses pieds de nez à la logique et ses surprises habituelles (tout le monde pourrait se retrouver à postuler aux premiers rôles aussi sûrement que personne n’est à l’abri d’un glissement au classement général, les candidats à la course au maintien lors de l’appel des verdicts de fin de saison en mai prochain, pouvant se révéler nombreux, est loin d’avoir livré ses secrets, dessiné encore moins une carte claire de ce que sera la caravane quand il s’agira de passer aux bilans, la bande au technicien belge Paul Put, qui n’a pas encore dit son dernier mot, préserver ses chances intactes de succéder à elle-même et rester ainsi en tête de la hiérarchie. Loin de sa domination outrageuse de la saison 2015-2016 et en enregistrant, pour le compte du baisser de rideau de l’«aller», un nouveau revers hors de ses bases, symptomatique d’une incroyable fragilité en l’absence de ses supporters, les Rouge et Noir de la capitale ne semblent plus en mesure de faire mieux qu’à la maison, à bien relire le parcours des 15 journées disputées jusque-là, Meftah (le carton dont a écopé le capitaine et non moins meilleur buteur de l’équipe, à l’occasion, démontre si besoin toute la fébrilité d’un team affecté par l’instabilité qui a touché la barre technique qui a vu défiler, depuis le retour de vacances l’été dernier, pas moins de trois entraîneurs) et ses camarades n’ont pu signer la moindre victoire (deux nuls et trois défaites, en plus des deux alignés dans le derby algérois face respectivement au rival de toujours, le MCA, et l’USM Harrach) en cinq déplacements. Pour mieux illustrer la marche en dents de scie des «unionistes», qui doivent désormais faire avec une forte concurrence dans la course aux loges principales et laisse ainsi, et au grand dam de son public, le rôle de patron provisoire à son ennemi intime et non moins voisin mouloudéen (dans le camp du doyen des clubs algérien on jubile déjà et on rêve à un doublé à la saveur incomparable pour qui connaît la rivalité traditionnelle qui oppose les quartiers de Soustara et Bab El-Oued), les trois points perdus du côté de la Saoura devant un adversaire difficile certes à manier mais prenable pour qui connaît la différence des forces en présence et les moyens dont jouissent les deux associations, autant d’ailleurs que la renommée et le prestige des uns et des autres. Un nouvel échec qui ne fait guère les affaires des Benyahia and Co et qu’on imagine difficile à digérer par leurs fans de Bologhine. Un stade Hammadi en ébullition et qui accepte mal de voir ses favoris concéder désormais quatre longueurs de retard sur le nouveau leader (le MCA pour ne pas remuer le couteau dans la plaie) et devant maintenant évoluer (il en a les moyens, en plus de l’avantage psychologique important que lui confère provisoirement un costume à sa taille) dans une sérénité certaine sur la voie d’un retour au premier plan ne faisant plus l’ombre d’un doute. Les Rouge et Noir qui, et c’est le moins que l’on puisse dire avant le retour prévu le 15 janvier, se sont compliqué la situation, éprouveront bien des difficultés à refaire leur retard.
Ne sont pas sortis de l’auberge, eux qui doivent composer avec un calendrier défavorable.

En net recul
Appelés à jouer pratiquement plus de la moitié de leurs sorties (sur les huit premiers des quinze matches encore au programme et pour le reste du parcours, il n’évolueront qu’à une seule reprise dans leur fief, ce qui les maintiendra constamment sur le fil du rasoir, d’où l’énorme, voire insoutenable pression qui les attend, l’USMA demeurant une équipe à battre même loin de son niveau), Zemmamouche et ses camarades auront-ils les forces mentales pour rectifier le tir et ne pas se suffire d’un simple strapontin ? Un pari des plus difficiles. Pour plusieurs raisons. En commençant par se défaire de cette fragilité à l’extérieur qui explique pourquoi ils ne sont plus craints en devenant une équipe en voie de banalisation et donc capable du meilleur (à titre de rappel, la prestation signée contre l’ES Sétif, avec à la clef une belle victoire agrémentée d’un jeu alerte et beau à voir, constitue la référence ou ce qu’il faudra rééditer plus souvent pour espérer revenir en force) comme du pire (en passant à côté de leur sujet à Béchar, ils assèneront la preuve qu’il y encore du travail à faire, pas seulement sur le plan psychologique) et en manque d’arguments convaincants sur la route épineuse de la défense du titre acquis de la tête et des pieds la saison dernière. Un titre qui fera date, puisque acquis pratiquement à mi-chemin, les joueurs de l’ex-driver Hamdi, ayant tué très tôt le suspense quant au nom du futur N°1. Partis pour jouer sur les trois fronts (coupe, championnat d’Algérie, avec un doublé sur lequel ils ont fait une croix, et champions league africaine où ils espèrent faire mieux que la qualité de vice-champions avec lequel ils termineront, et en beauté, la saison 2014-2015, en visant carrément le précieux trophée et d’entrer dans le cercle très fermé des clubs algériens s’étant posé sur le toit du continent par la lucarne de sa plus prestigieuse compétition interclubs) et si leurs chances de rééditer leur précédent parcours s’amenuisent quelque peu du côté du championnat (le coup reste jouable si toutefois les joueurs, et la qualité existe, se montrent plus costauds en déplacement), son exigeant public espérait se faire une meilleure idée sur leurs dispositions à reprendre les choses en main en commençant par le test belabbésien, mardi, en déplacement sur les bords de la Mekerra dans l’épreuve reine pour le compte des 8es de finale. Une compétition que chérissent leurs supporters et l’impossibilité de se rater sous peine de tout perdre. Une belle opportunité pour faire taire les mauvaises langues et se relancer dans le sens des ambitions affichées avant le coup d’envoi. Oublier momentanément le championnat et se concentrer sur une auguste dame qui, si elle a souvent souri au Rouge et au Noir, deux couleurs qu’elle appréciait tellement, a décidé à son tour de les bouder en leur tournant le dos. En choisissant le camp bel-abbésien dans la fatidique série des tirs au but avant de les renvoyer au passage à leurs doutes. Une belle histoire d’amour à réécrire du côté d’un sigle qui a tout pour réussir mais qui passe lamentablement à côté de l’un de ses trois objectifs majeurs à l’occasion d’une saison en passe de tourner au fiasco. Est-il encore trop tôt pour parler de perte du titre ? Les Sayoud, Bouderbal, Koudri et autres Benmoussa, Abdellaoui, au lieu de rassurer, font tout à l’envers au lieu de démentir cette 1ère partie de championnat source de bien d’interrogations pour une équipe obligée de revoir ses prétentions de conquêtes largement à la baisse. Il y a des échecs tellement durs à accepter. Mais à voir la pâle copie rendue jusque-là…
A. A.

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