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4e session du groupe de travail du gctf, à Alger : La jonction entre le terrorisme et la drogue soulignée

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Les travaux de deux jours de la 4e session plénière du Groupe de travail du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur le renforcement des capacités au Sahel (GTS) ont débuté, hier à Alger, en présence de nombreux hauts responsables, fonctionnaires et experts, locaux et étrangers, co-présidée par l’Algérie et le Canada.

Une forte participation de représentants de pays et d’organisations régionales, continentales et internationales «atteste de l’importance et de l’attention» qu’accordent ces derniers, selon le ministre Abdelkader Messahel, «à la question sensible de la sécurité et de la stabilité dans cette région du Sahel», a-t-il relevé hier.
Cette réunion, qui se tient à la lumière de ce qui a été enregistré et accompli, à ce jour, depuis la tenue en 2011 de la 1er session à Alger du GCTF sur le renforcement des capacités au Sahel (GTS) et aussi sur les nouveaux défis qui se posent à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Parmi eux, ceux avancés par notre pays, à travers son ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelakder Messahel, dans son discours d’ouverture des travaux de cette 4e session du GCTF sur le GTS. Il s’agit, selon Messahel, outre de la persistance du terrorisme dans la région du Sahel, malgré les efforts consentis des pays de la région, aussi de la question de l’élargissement du champ d’action des terroristes, notamment en Afrique de l’Ouest, de la montée du phénomène des recrutements des terroristes et de leur nombre de retour des zones de conflits, citant l’Irak, et Libye. Le terrorisme au Sahel «persiste», affirme Messahel, malgré, poursuit-il, «les efforts et moyens humains et matériels déplyes par les pays de la région pour l’endiguer», avant de relever plus loin que «le rayon d’action des groupes terroristes s’est malheureusement élargi, et a fait des victimes dans de nouvelles et paisibles villes de l’Afrique de l’Ouest», a-t-il déclaré. Indiquant par la suite que le phénomène des recrutements des terroristes «connaît, de son côté, une montée en cadence», le ministre relève également que le phénomène du «retour des terroristes des zones de conflits», citant l’Irak, Syrie et Libye, enregistre lui aussi «une montée en cadence». Des questions et des problématiques, auxquelles la coopération en matière de lutte antiterroriste aux niveaux bilatéral, régional et international, devra y apporter les réponses adéquates et percutantes. Autres questions tout aussi importante appelées à être prises en compte, d’une manière concluante par les participants aux travaux de cette 4e session à Alger, de la session de la GCTF sur le GTS, «les contrecoups de la jonction du terrorisme et du crime organisé transnational», dont a fait part, hier, Messahel, lors de son allocution. Laquelle jonction, a-t-il relevé, «dont l’ampleur est aujourd’hui reconnue et documentée par les institutions», précisant «même les Nations unies», a-t-il soutenu. Le crime organisé au Sahel, indique l’intervenant, «prend différentes formes et s’investit dans un large éventail d’activités criminelles», dont les plus visibles demeurent, affirme Messahel, «le trafic de drogue et d’armes, la traite des êtres humains et les kidnapping contre rançon» et aussi, a-t-il ajouté, la migration «illégale», qui est causée, rappelle le ministre, par «la pauvreté et l’insécurité découlant de l’expansion du terrorisme et des interventions militaires étrangères génératrices du chaos», a-t-il affirmé. La collusion entre le terrorisme et le crime organisé transnational a pris, selon lui, «une nouvelle dimension», menaçant «davantage la sécurité et la stabilité de la région, et mettant à rude épreuve les capacités déjà limitées de ces pays». À l’instar des autres régions du monde, le Sahel, «n’est pas aussi épargné par la propagande destructrice des terroristes (…), des idées et courants extrémistes et violents» , dira Mesahel, des menaces dont la prise en charge «s’inscrit dans le long terme et exige une approche globale», outre de l’implication, note-t-il « de l’ensemble des acteurs et de tous les secteurs de la vie politique et socio-économique» du pays. À cela s’ajoute, affirme le ministre, l’implication aussi dans cette dynamique «l’apport de la coopération internationale» en termes, cite-t-il, de formation, de fourniture d’équipements et «d’assistance au renforcement des capacités», a-t-il insisté.
Karima Bennour

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