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Conclave de l’Opep, à Vienne, dimanche prochain : Les modalités d’application de l’Accord d’Alger au menu

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La concrétisation de l’Accord de principe pour la stabilisation du marché pétrolier mondial, conclu au terme de la rencontre extraordinaire de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), fin septembre dernier à Alger, est possible, lors du conclave de l’Organisation, dimanche prochain, dans la capitale autrichienne.
Le ministre saoudien de l’Énergie, Khalid El-Falih, a déclaré, en effet, que sa rencontre avec son homologue russe, Alexandre Novak, hier, à Riyad, «est un élément de coordination important dans le processus visant à parvenir à un accord entre les pays membres de l’Opep et hors Opep, à fin novembre», a précisé le responsable saoudien. Si les pays membres de l’Opep et non-Opep ont réussi à dégager le consensus, à Alger, fin septembre dernier, en vue de la stabilisation du marché pétrolier et du prix du baril de l’or noir, en décidant la limitation de la production pétrolière de 32, ou 33, millions de barils par jour (b/j), pour ses membres sauf l’Iran, Irak, la Libye et le Nigeria, exclus dudit Accord, la rencontre de Vienne réussira-t-elle à dégager les mécanismes et les modalités à promouvoir pour y parvenir? C’est ce qui est attendu de la rencontre de lOpep, la semaine prochaine, à Vienne, qui intervient après deux rencontres, faut-il le rappeler, de la réunion extraordinaire de l’Opep, à Alger et le Congrès mondial de l’Énergie, à Istanbul, respectivement, fin septembre et 10 octobre derniers. Le président russe, Vladimir Poutine, réitérant, à partir de la Turquie, que son pays se joindrait à un Accord sur la réduction de l’extraction du pétrole, proposée le 28 septembre par l’Opep, à Alger, fixant le niveau de la production, tout en déclarant que «nous soutenons l’initiative récente de l’Opep d’imposer des limites à la production du pétrole», avant d’ajouter que «nous espérons, lors de la rencontre avec l’Opep, au mois de novembre, que cette idée soit incluse dans un accord officiel» qui donnerait, a-t-il précisé «un signal positif aux marchés et aux investisseurs», selon le président russe. Si la flambée des prix du pétrole, de 5 à 6%, a été enregistrée au courant de la tenue, 28 septembre, de la réunion de l’Opep, à Alger, réagissant aux fortes chances de voir les membres de l’Opep aboutir à un consensus, pour la limitation de la production pétrolière, notamment par le rôle d’Alger à pouvoir réussir à converger les points de vue de ses partenaires au sein de l’Opep, principalement entre l’Iran et l’Arabie saoudite. La semaine passée, dans un article intitulé «Pourquoi l’Algérie va devenir un élément-clé dans tous les Accords de l’Opep», sur le site américain spécialisé dans l’information sur le pétrole, Oil Price, a souligné que les discussions, lors du congrès d’Istanbul précité, «ont pris une tournure surprenante, lorsque» le ministre algérien de l’Énergie, est-il précisé «a pris les devants dans cette affaire», pour faire avancer les négociations sur l’Accord d’Alger, en prévision de la rencontre de Vienne des membres de l’Opep et non-Opep.
L’Algérie a réussi à faciliter, relève la même source, les négociations «préalables » entre les deux pays (Iran-Arabie saoudite, ndlr), en les réunissant pour des négociations, autour d’une table, fin septembre dernier, à Alger, alors qu’auparavant ces deux pays avaient échoué à se mettre d’accord sur les principaux points pour un éventuel accord, note le site américain, Oil Price. Si l’ensemble des acteurs influents sur le marché pétrolier s’accordent à dire que le gel, ou la réduction de la production de l’or noir est «le seul moyen» pour préserver la stabilité et le rééquilibrage du marché pétrolier, c’est sur fond des tractations et le traitement des questions politiques de la scène internationale et, notamment, régionale qui constitueront la toile de fond pour aller vers la concrétisation de leur entente pour la réduction de la production pétrolière. L’Opep, qui représente un peu plus d’un tiers de la production mondiale de l’or noir, a vu ses membres ressentir considérablement les conséquences de l’instabilité et de la chute vertigineuse, depuis juin 2014, du prix du baril du pétrole, essentiellement sur ses recettes pétrolières. Si le Venezuela n’a cessé d’alerter sur le recul des gains générés par l’instabilité et la baisse du prix du pétrole sur son économie, depuis 2014, Riyad poursuivait à pomper à flot son pétrole, ces derniers mois. La monarchie saoudienne a pris des mesures drastiques pour pallier à son déficit budgétaire, creusé notamment par le coût de sa guerre contre le Yémen. Et si la rencontre d’Alger a permis aux membres de l’Opep de s’accorder à réduire la production pétrolière, lors du Conclave à Vienne, réussiront-ils à s’entendre sur l’’attribution des quotas à chaque pays producteur, à l’exception de l’Iran, Irak et Libye, selon l’Accord d’Alger.
Karima Bennour

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