Accueil ACTUALITÉ Accrochée par une belle sélection camerounaise et avant son déplacement au Nigeria...

Accrochée par une belle sélection camerounaise et avant son déplacement au Nigeria en novembre : Une E.N algérienne désormais dans le doute

0

Loin, très loin de la perfection promise. Et le doute qui s’installe, des interrogations qui s’accumulent. Malgré les promesses d’un bon début de match et un but venu très (trop ?) tôt et signé Soudani à la 7e mn, les Camerounais étant toujours à la recherche de repères qu’ils retrouveront aussi vite que cette réaction qui nous aura, tout le long d’une partie à oublier, donné bien des frayeurs. Qui se termine sur un air de déception quasi-généralisée.
Une sortie à oublier tant les hommes de Rajevac n’ont que rarement rassuré. La force offensive des Verts, qui frappera d’entrée grâce à l’opportunisme du buteur du Dynamo Zagreb, titularisé dans le onze rentrant, si elle a su trouver la solution la partie à peine lancée par l’excellent arbitre sud-africain, le «retraitable» Bennet, a paru par la suite émoussée, presque hors du coup, muselée indéfiniment par une compacte défense adverse bien regroupée. Une absence que le succès tactique remporté par le Belge Broos sur le Serbe Rajevac n’explique pas seul, le nouveau coach de l’Algérie, qui ne connaît finalement pas encore son groupe, a failli dans le choix des hommes non sans créer (ce qui augure de dissensions prévisibles et impose une réaction énergique des responsables, y compris celle du N°1 de la FAF, Raouraoua, pour ramener à nouveau le calme au sein d’une équipe qui a su jusque-là bien vivre ensemble) et une vive tension dans le vestiaire expliquant, au passage, ce manque flagrant de solidarité qui a fait, on le sait, la force principale sur les terrains d’Afrique. Mahrez aux abonnés absents, Feghouli et Brahimi, voire même Ghezzal, entrés tardivement en jeu, n’ont pas apporté le plus escompté, alors que le buteur-maison, Slimani, bien pris en charge par ses gardes du corps, et donc muselé comme il se doit, en plus de tomber souvent dans le piège du hors jeu, est resté muet. Privé de ballons, isolé, il errera comme une âme en peine au milieu de la toile tissée autour de lui. Au point de perdre et son sang froid et son sens du but à l’image de cette action (un tournant majeur du match, à la 52e mn et cet incroyable reflexe du dernier rempart camerounais) qui le verra se présenter seul face au gardien et vendanger une belle et franche occasion (une des rares d’ailleurs) de redonner l’avantage aux siens au score. Ou de ce duel gagné encore une fois par un Ondoa ravi de contrer (on jouait la 78e mn) le nouveau centre-avant de Leicester qui manquera de lucidité au moment de conclure sur une belle sollicitation de son coéquipier de club, Mahrez. Sur l’ensemble de la partie, on verra une équipe d’Algérie dans ses starting-blocks, en panne d’idées, trop brouillonne et comme mentalement peu préparée devant des « Lions » difficiles à dompter car jouant avec sérieux, plein de répondant et dont l’impact au double plan physique et technique pèseront dans la balance au tableau d’affichage, sur les 90 mn de jeu, ils sauront, avec intelligence (tactiquement notamment) mettre à rude épreuve des Verts loin de leur niveau habituel. Une partie à gros enseignements montrant un onze algérien dans ses petits souliers, aux faiblesses criantes dans l’animation. A l’arrivée, une bien pâle copie rendue et un nul décevant et deux précieuses unités de perdues et qui pourraient peser lourd à l’heure des comptes de fin de campagne sur la route de la Russie. Une entrée en matière complètement ratée. Sujette à inquiétudes. Pour preuve, cette défense à l’origine de toutes nos peurs d’avant-match et qui se montrera, comme on le craignait, des plus fébriles. Qui supportera, en plus, et à bien des moments forts, le poids de la rencontre, lorsque l’équipe tournera carrément le dos au travail offensif en raison d’une animation des plus faibles, et reculera dangereusement, libérant ainsi des espaces à un adversaire qui ne se privera pas de porter le danger sur nombre de rushs rondement menés et donner ainsi des sueurs froides à un public de Tchaker rendu aphone par tant de ratés et d’imprécision, les vieux démons camerounais (désormais vraies bêtes-noires) refusant de s’évanouir. Ou reportés à d’autres délais. Dans leur citadelle infranchissable (on retiendra malgré tout qu’ils restent invaincus sur leur sol), les Fennecs nous ont déçus alors qu’ils devaient nous régaler. Assurer et rassurer avant le périlleux déplacement du Nigeria (en gagnant quelques heures plus tôt en Zambie, les camarades d’Iheanacho lanceront un sérieux avertissement aux autres concurrents non sans mettre un peu plus de pression sur les camarades du capitaine Medjani pour sa part irréprochable et qui accomplira admirablement son boulot au contraire d’un Zeffane écrasé par la responsabilité, toujours en difficulté sur son flanc et hué par le public, ou d’un Cadamuro très peu rassurant et manquant terriblement de confiance) où il faudra se montrer largement plus inspiré et costaud maintenant que les données dans le groupe semblent changer, les favoris n’étant plus là où on le pense. Des Verts appelés à plus de sérieux, d’engagement et de solidarité. En réagissant mieux. En agissant surtout au vu de la richesse de l’effectif et des objectifs qui les attendent. En jouant avec un peu plus de certitudes. Dimanche soir, à Blida, on ne peut pas dire que le dîner aura été parfait. Plutôt sans saveur. Par le résultat (un semi-échec au parfum de défaite tant les points perdus, surtout dans ses bases, valent leur pesant d’or) qui ne veut toutefois pas dire que tout est déjà perdu mais dont le message est clair : tout n’a pas été bon dans cette prestation en dessous de l’acceptable mais l’espoir demeure. Et par l’ambiance morose qui a prévalu dans les travées au moment où tout le monde se préparait à la fête. Le Nigeria pour la réhabilitation dans un petit mois ? Pour reprendre confiance et dire que l’espoir demeure? Les Verts, on le sait, on nous le raconte à satiété, peuvent mieux faire. Il demande quoi le public ? Qu’ils doivent mieux faire. Une sélection algérienne pétrie certes de classe (les talents ne manquent pas) mais mise en demeure de rectifier, et vite, le tir. Qui a intérêt à trouver en urgence les clefs pour refaire surface et éviter les calculs d’épicier lorsqu’il faudra passer, dans une année, en novembre 2017, aux verdicts finaux. A la distribution des cinq billets réservés au Continent. Avec la précision que dans chaque groupe (idem pour ce groupe « B », de la mort), seul le 1er prendra l’avion pour Moscou. C’est dire combien il faudra faire vite, maintenant qu’il n’y a plus de place aux excuses, le public, qu’on sait impatient et versatile, exprime à la fois son agacement (qu’on comprend parfaitement) et sa demande express à ce que ses favoris reprennent leurs esprits et montent en puissance. Une E.N sonnée peut-être mais qui ne doit pas cracher sur ce point (le match aurait pu connaître un plus mauvais sort et une défaite n’aurait pas été imméritée, tant les Camerounais, sûrs de leurs plans, n’ont pas démérité) qui les maintient en vie, dès lors qu’il reste 15 points encore en jeu, dont six à domicile et l’avantage de jouer le bouquet final (l’ultime match des qualifications) devant leur public. Une E.N, comme son entraîneur (qui a tenu mordicus à évoluer avec un 4-2-3-1 qui a montré toutes ses limites à l’occasion au moment où sur le banc adverse, Broos, en fin tacticien, se donnait les moyens de gagner son duel à distance ) condamnée à se remettre en question et revoir ses plans avant les futures et tellement dures batailles (le plus urgent, étant le voyage problématique chez des «Super Eagles» apparemment sur le retour et gonflés maintenant à bloc après le retour fructueux de Zambie avec le plein de points et une 1ère place qui les conforte dans leurs prétentions déclarées de jouer plus que de simples trouble-fêtes) et se relancer. Rien n’est encore joué. On le concède. Mais il faudra faire mieux que ce coaching défaillant d’un Rajevac dont on apprécie la poigne mais plus que jamais contraint d’être à l’écoute de son groupe. De mieux le connaître s’il veut le remettre, et vite, sur rails et entretenir l’espoir de composter le fameux billet menant à Moscou. Peut-être qu’avec le retour du duo Mandi- Bentaleb, l’équipe jouera avec de meilleures assises. Une meilleure assurance. Plus de maîtrise.
A. A.

Article précédentPeine de mort : Amnesty International Algérie appelle à son abolition
Article suivantUne hausse quasi-générale des prix au détail : Une énième saignée des ménages