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Conclave de l’Opep, aujourd’hui, à Alger pour stabiliser le marché mondial du pétrole : L’espoir reste de mise

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Les participants au Forum représentants les pays membres de l’Opep et non-Opep commencent à converger, pour dégager la voie qu’ils devront emprunter en vue de stabiliser le marché mondial du pétrole.

Pour le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled El-Falih, «les opinions» des uns et des autres, «commencent à se rapprocher pour converger» assurant que son pays, «s’inscrira et adoptera l’opinion qui se dégagera des concertations» lors du conclave de l’Opep. Les regards sont fixés sur le sommet de l’Opep, prévu, le 30 novembre prochain, à Vienne, pour la conclusion d’un accord, lequel ses grandes lignes se dégageront, à Alger, lors de la réunion informelle des pays membres de l’Opep, pour se peaufiner, avant la tenue prochaine du sommet de l’Opep. La déclaration du responsable saoudien de l’énergie intervient à moins de 24 heures de la tenue, aujourd’hui, du conclave d’Alger des pays membres de l’Opep, en marge des travaux du IEF15, qui prendront fin aujourd’hui. Même si des inquiétudes persistent de part et d’autre pour voir les acteurs du marché pétrolier mondial réussir leur pari de dégager une voie en vue de stabiliser le marché mondial de l’or noir, l’optimisme affiché de ses membres laisse entrevoir le contraire. Ce qui sera sans nul doute annoncé au courant de la journée d’aujourd’hui, au terme de la réunion informelle des pays membres de l’Opep, qui, dès l’annonce de sa tenue et des déclarations de certains de ses membres, le prix du baril du pétrole a enregistré une hausse de plus d’un dollar faut-il le noter. De son côté, Téhéran se dit non encore prête à conclure un accord concernant le gel de la production de pétrole selon son ministre du Pétrole. à la veille, en effet, de la réunion informelle de l’OPEP, aujourd’hui à Alger, Bijan Namdar Zanganeh a déclaré, qu’«atteindre un accord en deux jours ne figure pas à notre agenda», a-t-il indiqué, en marge de l’ouverture des travaux, hier, de la IEF15. Et de rebondir, en indiquant que «nous avons besoin de temps pour de plus amples consultations» avant de préciser, qu’un accord pourrait «éventuellement» être atteint lors du sommet de l’OPEP de Vienne, fin novembre prochain. Concernant le prix du baril de pétrole, ne devant pas être au dessous des 50 $, prix «équitable et raisonnable» comme le soulignent des pays membres de l’Opep, et pour les experts en économie et des questions environnementales, le problème sera plus complexe si les prix de l’or noir se fixent entre les 39 à 45 $, car selon eux, bon nombre de pays ne pourront plus respecter les obligations prévues par l’accord sur la lutte contre les émissions de dioxyde de carbone. Pour les pays producteurs de l’or noir, membres de l’Opep, la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole, depuis juin 2014, suite au déséquilibre du marché pétrolier mondial avec l’abondance de l’offre face à la demande, a à ce jour affecté les dépenses et les budgets de l’ensemble de ses pays membres. Ce qui n’a pas été sans impacts considérables pour des pays, à l’exemple de la République Bolivarienne du Venezuela et même l’Arabie saoudite. Celle-ci à titre d’exemple, n’a cessé, depuis quelques mois, de prendre des mesures pour y faire face, dont la plus récente, la réduction de 50% des salaires de ses ministres et des membres de son Majless.

L’IEF15, vers le renforcement du dialogue sur les questions énergétiques
Le Forum qui se penche depuis hier essentiellement sur les perspectives pétrolières et gazières, aborde depuis le rôle des énergies renouvelables, l’accès aux services énergétiques dans le développement humain et le rôle de la technologie. L’occasion pour les participants de faire le bilan du dialogue énergétique global qui se tient depuis 25 ans, comme souligné par le ministre de l’Energie, Nouredine Boutarfa, le président du IEF15, Xianshene Sun et le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de leurs interventions respectives à l’ouverture des travaux de l’IEF 15. Ont pris part à ce rendez- vous mondial, qu’abrite le nouveau siège du Centre international des Conférences (CIC) d’Alger, plus de 600 participants étrangers, dont les ministres de l’Énergie, membres de ce forum, des ambassadeurs accrédités auprès d’Alger, des responsables d’organismes et d’experts, des représentants de compagnies pétrolières et gazières, d’organisations internationales telles que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), en plus de la délégation du pays hôte de cet évènement mondial. Durant deux jours, les participants se penchent, depuis hier à huis clos, sur les questions et les défis auxquels le secteur de l’énergie est confronté, notamment en matière de sécurité et de préoccupations environnementales. C’est par des séances de travail de quatre sessions et deux tables rondes, portant sur les questions les plus importantes qui se posent dans le dialogue énergétique mondial, qui marque sa 25eme année. Il s’agit de la session qui examinera la question du « marché pétrolier, perspectives et le défi de la stabilité » celle sur « le Gaz naturel: défis pour l’industrie, la chaîne du GNL et ses implications pour la structure du marché », « les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique: perspectives et défis après la COP21» et enfin la quatrième session se penchera sur « la gouvernance de l’énergie: le dialogue énergétique mondial revisité ». Quant aux deux tables rondes prévues, à l’IEF15, la première porte sur « l’accès à l’énergie durable: un facteur critique pour le développement humain » et la seconde sur « le renforcement de la sécurité énergétique: le rôle de la technologie » selon les organisateurs.
Karima Bennour

Sellal à propos de la concertation sur les questions énergétiques mondiales
«L’Algérie favorise le dialogue entre tous les acteurs»
L’Algérie a «le souci constant» d’instaurer «un véritable esprit» de dialogue et de concertation entre les différents acteurs de la scène énergétique régionale et mondiale, a soutenu mardi à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «L’Algérie a le souci constant d’instaurer un véritable esprit de dialogue et de concertation entre les différents acteurs de la scène énergétique régionale et mondiale», a déclaré Sellal dans une allocution prononcée, à l’ouverture de la 15 réunion ministérielle du Forum international de l’énergie (FIE). Il a ajouté que «ce besoin de dialogue et de compréhension mutuelle ne s’est jamais autant fait ressentir» que depuis le début de ce siècle marqué par «un paradoxe frappant», faisant remarquer que d’un côté, «une parfaite connaissance des enjeux et défis planétaires, une rapidité jamais égalée dans les déplacements des personnes et des informations et des capacités humaines au développement paroxystique». Il a expliqué que face à cela «nous notons une frustrante incapacité à faire régner la paix, à sortir des populations entières de la misère, à relancer une économie mondiale en difficulté permanente et construire notre maison commune pour la léguer dans un état convenable à nos enfants».
Pour Sellal, dans ce monde «tourmenté et incertain, il nous faut refuser le fatalisme et la résignation et regarder vers l’avenir avec optimisme et détermination». Il a assuré que ce forum était un «message d’espoir» et contribuera «certainement», à cet «élan positif de confiance» car il s’agit d’une «rencontre d’intérêt» susceptible d’apporter de «la visibilité et de la stabilité» aux marchés, de relancer la croissance de l’économie mondiale et «finalement, d’œuvrer pour le bien être des citoyens du monde». Sellal a affirmé que l’Algérie militait pour la formation d’un prix «juste et raisonnable» permettant les investissements dans la chaîne énergétique, la rémunération des producteurs, la sécurisation de l’approvisionnement des consommateurs et la stabilité des marchés, ajoutant que les principaux acteurs énergétiques «se doivent d’aboutir à un accord sur les niveaux de production pour conforter durablement les cours».
Sellal a souligné qu’après un quart de siècle d’existence, il convient de réfléchir au sein de ce forum sur les voies et moyens de faire «avancer» le dialogue énergétique mondial. Il a affirmé, dans ce cadre, que la 15ème réunion ministérielle offrait «une occasion idoine» pour échanger et entamer «la convergence vers les perspectives globales et durables». Le Premier ministre a soutenu, que l’Algérie «n’épargnera aucun effort», dans ce sens, et invite tous les autres acteurs à «s’engager résolument sur cette voie».

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