L’Union européenne (UE) a exprimé son «inquiétude» concernant le conflit au Sahara occidental qui dure depuis très longtemps et ses conséquences sur la sécurité et le respect des droits de l’Homme dans la région, réitérant son soutien au processus mené sous l’égide des Nations unies pour parvenir à une solution qui prévoira l’autodétermination du peuple sahraoui.
«En 2015, comme les années précédentes, l’UE a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude concernant la durée prolongée du conflit et les conséquences pour la sécurité, le respect des droits de l’Homme et la coopération dans la région», a souligné le Conseil de l’UE dans son rapport 2015 sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde, publié mardi. Rappelant que le territoire du Sahara occidental est inscrit sur la liste des Nations unies des territoires non autonomes et qu’un processus est actuellement en cours sous l’égide de l’ONU pour parvenir à «une solution politique juste, durable et acceptable pour les deux parties, qui prévoira l’autodétermination de la population du Sahara occidental», l’UE a réaffirmé dans son rapport qu’elle «soutient ce processus depuis plusieurs années». La résolution 2218 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2015, a-t-elle poursuivi, prévoit également que le Conseil de sécurité demeure saisi de la question. «Pour sa part, l’UE ne prendra aucune initiative qui soit susceptible de porter préjudice au processus mené sous l’égide des Nations unies», a assuré, dans son rapport, le Conseil de l’UE qui représente les 28 Etats membres de l’Union. Soulignant l’importance d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, l’UE assure suivre «étroitement» la situation au Maroc et au Sahara occidental, rappelant que les questions liées aux droits de l’Homme sont abordées régulièrement avec les autorités marocaines dans le cadre du dialogue politique, y compris au sein du sous-comité chargé des droits de l’Homme, de la démocratie et de la gouvernance. «La délégation de l’UE à Rabat maintient des contacts avec plusieurs défenseurs des droits de l’Homme et organisations de la société civile», a-t-elle ajouté, affirmant que sa délégation assure le suivi des cas de violations des droits de l’Homme.
M. B.