La Caravane des métiers du patrimoine a suscité, depuis son lancement en août dernier, l’intérêt de nombreux jeunes au niveau des différentes localités sillonnées dans la wilaya d’Oran, a affirmé le président de l’association socioculturelle « Santé Sidi El-Houari » (SDH), organisatrice de cette campagne d’information.
«Cette opération de sensibilisation, organisée en perspective de l’ouverture, le 25 septembre, de la nouvelle session de formation à l’école-chantier de SDH, a suscité un réel engouement chez les jeunes, dont plus de 500 ont exprimé leur voeu d’apprendre un métier », a précisé Kamel Bereksi. »De nombreux parents, désirant placer leurs enfants dans un créneau professionnel d’avenir, ont également visité les stands de la caravane pour s’enquérir des modalités d’inscription », a-t-il indiqué. « Des artisans sans diplôme activant dans le secteur informel et décidés à régulariser leur situation, figurent aussi parmi les visiteurs », a fait savoir le responsable de SDH. Les offres de l’école comprennent la formation diplômante (maçonnerie traditionnelle, forge et ferronnerie d’art, menuiserie, charpente et plancher de bois, et couture et habillage d’intérieur) et la formation qualifiante (taille de pierre, enduit et peinture, électricité de bâtiment et plomberie), a-t-il rappelé. La formation diplômante, d’une durée de 12 mois, n’exige aucun niveau d’instruction, tandis que la formation qualifiante consiste en un stage de courte durée (6 à 12 semaines) destiné aux artisans et ouvriers en fonction, aux architectes et ingénieurs intéressés par le bâti ancien et le monument historique. Implantée dans l’enceinte abritant le siège de l’association, au cœur du quartier historique de Sidi El-Houari, l’école-chantier de SDH a formé, depuis sa création il y a une dizaine d’années, plusieurs promotions d’élèves parmi les déscolarisés. A la faveur de cette structure d’apprentissage agréée par l’Etat, plus de 500 jeunes ont pu acquérir un métier dans le créneau du bâti traditionnel. La plupart ont été recrutés par les entreprises chargées de la réhabilitation d’immeubles anciens de la ville, tandis que d’autres ont choisi de créer leur propre PME (petite et moyenne entreprise), a-t-on souligné.