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10e Festival diwan de Béchar : « Le développement social est nécessaire pour une exploitation économique de la musique  »

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Poser des « bases communes » chez les pratiquants du diwan et initier un travail de « développement social » sont nécessaires avant d’intégrer cette musique dans un processus de développement économique, a estimé lundi, à Béchar, le chercheur Kamélia Berkani.
Animant une conférence dans le cadre du 10e Festival national de musique diwan qui se déroule à Béchar depuis vendredi, Kamélia Berkani, doctorante en socio-anthropologie de la musique, a préconisé d’intégrer la musique diwan dans un processus de développement social et humain qui pourraient produire, par la suite, un développement et une exploitation économique. Le développement humain et social passe, selon l’universitaire, par « l’implication effective » de la population locale qui accueille ce festival, par « l’identification des détenteurs » de ce legs et par « l’élaboration d’une offre musicale » répondant aux attentes d’un large public.
Il est également nécessaire dans ce cadre de mettre en place des « canaux de transmission » entre les organisateurs ou praticiens et le public, et qui se déclineraient en en « une offre touristique, une offre musicale, des campagnes médiatiques et des activités culturelles parallèles régulières », en plus d’un travail de terrain tout au long de l’année, a-t-elle estimé. L’universitaire a également insisté sur l’importance de la « formation comme facteur de développement humain », de l’élaboration d’une image et d’une communication autour des praticiens, et de la stabilité dans les dates de programmation des rendez-vous en évitant les perturbations dont souffre le festival, avant de pouvoir s’attendre à des retombés économiques qui ne sont généralement importantes qu’après une dizaine d’années de travail de promotion. Les praticiens du diwan ont, pour leur part, relevé la nécessité d’établir un « diagnostic de la situation de ce genre musical » en plus d’avoir proposé de s’impliquer, chacun à son niveau, dans promotion du festival et dans la recherche d’autres sources de financement.
Les participants ont également souligné l’urgence de réfléchir à un rendez-vous fixe à ce festival en prenant en considération les spécificités de la région avant de réfléchir à une exploitation économique.
Le 10e Festival national de musique diwan se poursuit jusqu’au 6 septembre avec encore au programme des conférences des journalistes et praticiens qui aborderont le thème « musique, culture et développement ».

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