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Décès de Juan Gabriel : le Mexique pleure son idole

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Le chanteur «El Divo» est décédé le 28 août d’un arrêt cardiaque à Santa Monica, aux États-Unis, à l’âge de 66 ans. Il a composé près de mille chansons dont les célèbres tubes Hasta que te conoci et Asi fue.
L’annonce du décès de Juan Gabriel, cette figure de la musique mexicaine, a déclenché un déluge de messages sur les réseaux sociaux et ses fans se sont regroupés sur les places dédiées à la musique mariachi, notamment dans le centre de Mexico pour entonner ses chansons.
«El Divo» (masculin de diva), comme il était surnommé, est décédé le 28 août d’un arrêt cardiaque à Santa Monica, aux États-Unis, à l’âge de 66 ans, au surlendemain d’un concert en banlieue de Los Angeles devant 17.000 personnes, expliquent des reporters de l’AFP.
«Sa musique est un legs au monde entier», a tweeté le président mexicain Enrique Peña Nieto. «Il a fait de la variété mexicaine une prière, une amertume, un amour hors du monde, ou une fête, et ce patrimoine a constitué une oeuvre qui parle au plus profond des Mexicains», a déclaré lundi le ministre mexicain de la Culture Rafael Tovar y de Teresa, évoquant un possible hommage national au palais Bellas Artes de Mexico. Le président américain Barack Obama a également salué la mémoire de «l’un des grands de la musique latino». «Juan Gabriel a partagé sa musique mexicaine adorée avec des millions de personnes, traversant les frontières et les générations», a-t-il écrit dans un communiqué.

Un géant de la musique latino
Juan Gabriel avait reçu de nombreuses distinctions dont un Latin Grammy en 2009, couronnant une longue carrière au cours de laquelle il avait vendu plus de 30 millions de disques. Auteur de près de mille chansons, il possédait son étoile sur le «Walk of fame», le boulevard des célébrités à Hollywood où des dizaines de fans se sont rassemblées lundi pour déposer fleurs et bougies.
Son répertoire alternait chansons romantiques et ballades entraînantes, accompagnées de guitares et trompettes mariachis, dans la plus pure tradition mexicaine. Parmi ses succès notables se distinguent Hasta que te conoci (Jusqu’au jour où je t’ai rencontré) et Asi fue (Ce fut ainsi), ainsi que son premier tube No tengo dinero (Je n’ai pas d’argent), écrit en prison où il avait été incarcéré pour une accusation de vol dont il sera blanchi.

La réussite malgré une vie difficile
La réussite de cet artiste, après une enfance difficile dans la ville de Ciudad Juarez, avait donné matière à plusieurs feuilletons télévisés biographiques dont l’un des épisodes était encore diffusé sur une chaîne nationale dimanche. Il avait également joué dans plusieurs comédies musicales. Dans un pays à la culture machiste, son style souvent exubérant, ses costumes à paillettes, ses déhanchements sur scène, efféminés et évocateurs, ne l’avaient toutefois pas empêché de s’attirer l’affection du peuple mexicain qui l’adulait.
S’il n’était pas un militant gay, Juan Gabriel n’a jamais nié son homosexualité. Il avait adopté quatre enfants. D’autres grands noms de la musique en espagnol comme Ricky Martin et Enrique Iglesias ont partagé leur peine sur Twitter. En 2015, le magazine américain Billboard l’avait classé dans la liste des «30 artistes latinos les plus influents de tous les temps».

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