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Pris à partie par son ancien premier ministre : Sarkozy relance le délire islamophobe en France

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Pris à partie indirectement par son ex-Premier ministre Francois Fillon, avec une formule saisissante « imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen », Nicolas Sarkozy le candidat-casseroles, des dérivatifs qui est il ne faut pas l’oublier, sous la menace des juges français, cherche des dérivatifs et fait de l’islamophobie, pour ne pas dire de la haine de l’Islam l’axe principal de sa campagne électorale des primaires de son parti.

Alors que son rival le plus sérieux reste en tête des sondages et évite soigneusement les polémiques stériles et ridicules sur le « burkini » qui font de la France la risée de l’Europe et des Etats-Unis, Sarkozy souffle sur les flammes et ne veut rien moins qu’amender la constitution pour interdire le burkini –qui n’a rien à voir avec l’Islam ni le salafisme au demeurant-et autres facéties. Ainsi la polémique ridicule de l’été n’est pas prête de s’arrêter alors que l’on pensait que l’on a fermé la parenthèse estivale. D’autant que cette polémique est alimentée par le candidat le plus en vue de la droite et ancien chef d’état sensé savoir tenir son rang . Alors que le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve indiquait qu’une loi sur le port du burkini serait «inconstitutionnelle et inefficace», Sarkozy pense que la Constitution française ne devrait pas être un obstacle pour légiférer sur ce maillot de bain.
«Je demande une loi. On ne peut pas laisser les maires seuls face à cette situation», a d’abord expliqué le candidat à la primaire de la droite qui considère que l’absence de règles en la matière «provoque des tensions». Interrogé sur le caractère anticonstitutionnel d’une pareille loi, Nicolas Sarkozy se dit prêt à «changer la Constitution s’il le faut». «On l’a changée une petite trentaine de fois, c’est pas gênant», a-t-il renchéri, marquant ainsi sa différence avec son adversaire Alain Juppé, qui s’oppose à une loi interdisant le burkini. «Nous avons un mode de vie, nous avons des coutumes, nous avons des usages, nous avons des principes, et je n’ai nullement l’intention d’accepter le moindre compromis raisonnable sur ce sujet», a-t-il dit , oubliant que son mode de vie princier en grande partie au frais de l’état français n’a rien à voir avec la majorité des Français. Mais après le coup de tonnerre du Conseil d’état qui a annulé les arrêtés de maires du sud de la France, Nicolas Sarkozy n’est pas le seul à s’opposer à l’argument de l’inconstitutionnalité d’une telle loi, les soutiens de l’ex-président de la République ayant accordé leurs violons après l’annonce de Bernard Cazeneuve.
Dès dimanche soir, Laurent Wauquiez , placé en intérimaire au parti sarkoziste réagissait en expliquant qu’il en avait «assez qu’on s’abrite derrière la Constitution et que Bernard Cazeneuve s’abrite derrière la Constitution pour surtout ne rien faire». «Une Constitution, ça peut se changer», a-t-il ajouté.Même son de cloche du président de la région Paca, qui se veut plus à droite que l’extrême- droite Christian Estrosi, qui est allé dans le même sens affirmant que «quand on répond à coups de Constitution, c’est une lâcheté de la part du gouvernement». «Pourquoi ne pas faire une réforme constitutionnelle pour pouvoir lutter contre toutes les provocations communautaristes», a ajouté ce soutien de Nicolas Sarkozy. Pour un élu socialiste, Sarko s’agite dit et fait n’importe quoi « Changer la Constitution, rien que ça ! On est en plein délire, et il va falloir le supporter encore trois mois » Pour lui « Sarkozy sera battu et on ne le verra plus ! Triste naufrage pour ceux qui croient en lui, ces élus qui emboîtent le pas derrière lui, comme un seul homme : Ciotti, Estrosi, et autre Balkany », a-t-il dit.
M. Bendib

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