Suite au déraillement de la cabine du tramway qui a percuté le mur de la prison du Coudiat, le 16 août dernier, la Société d’exploitation des tramways (Setram) avait diffusé un bref communiqué en soulignant qu’une commission d’enquête ferroviaire sera constituée pour déterminer les circonstances exactes de cet accident, ainsi que toutes les responsabilités.
En attendant, donc, les conclusions officielles de la commission d’enquête qui est supervisée par le ministère des Transports, et composée de deux représentants de la Société ‘Sital’, deux autres de Métro Algérie, deux autres de ‘Setram’ et un inspecteur du ministère des Transports, qui est à l’œuvre pour établir un rapport détaillé sur cet incident. Entre temps, il y a eu l’intervention du directeur de communication de la Société mixte algéro-française (Sital) d’Annaba, qui s’est exprimé par téléphone à la radio régionale de Constantine, et a rappelé d’abord que le montage se fait au niveau de la ville d’Annaba et que les opérations de maintenance sont assurées dans les villes disposant de tramway, Constantine, Alger et Oran. En ce qui concernant l’accident de la rame qui s’est encastrée dans le mur de la prison, il soutiendra que cette dernière a été soumise à tous les contrôles techniques en vigueur, avant d’être mise en service, et elle est fiable à 100%.
L’on saura aussi dans ce cadre que le tramway est équipé de quatre systèmes de freinage, celui dit d’urgence, celui de nature électromagnétique et celui dit sur essieux, avec un 4e système dit système de l’homme mort qui consiste en un bouton sur lequel le chauffeur doit constamment appuyer pour faire rouler le tramway, et s’il lève le pouce, notamment en cas de malaise, il y a arrêt automatique du tramway. Alors, si avec tous ces systèmes la rame ne s’est pas arrêtée, nous sommes en droit de se demander que le problème est plus profond.
À noter aussi qu’il s’agit du second incident du genre qui intervient en l’espace de quelques jours après un autre déraillement d’un tramway, survenu en plein centre-ville d’Oran, le 1er août dernier, tôt le matin.
Comme par chance, le tramway qui avait déraillé était vide, et aucun préjudice humain n’a été enregistré.
Mâalem Abdelyakine
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