Accueil RÉGIONS APC défaillantes à Béni-Saf : vers les délégations exécutives communales ?

APC défaillantes à Béni-Saf : vers les délégations exécutives communales ?

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Nonobstant les mises en garde qu’il a faites aux élus locaux de l’APC de Béni-Saf lors d’une réunion de l’exécutif avant qu’il parte en congé, Hamou Ahmed Touhami, wali d’Aïn-Témouchent, reprenant à peine son travail aurait constaté que rien n’allait mieux et décida d’emblée de provoquer une réunion extraordinaire avec les élus formant l’exécutif communal de Béni-Saf. C’était mercredi passé aux environs de 14heures, selon la chargée de la cellule de communication de la wilaya d’Aîn-Témouchent.
Touhami avait en sa possession un dossier accablant sur la situation calamiteuse qui prévalait et ses relents dans tous les domaines de la vie quotidienne des citoyens pris entre les querelles des élus qui datent depuis plusieurs années et qui ont empiré après l’éviction du maire, il y a de cela quelques mois.
D’emblée, le wali a fustigé les élus qui n’ont rien fait en matière d’hygiène publique qui laisse à désirer dans l’ensemble des cités et quartiers de la ville. Il est revenu sur l’éclairage public, le foncier et les aménagements qui souffrent d’une mauvaise gestion.
Un mea-culpa qui en dit long et qui dénote un laisser-aller caractérisé. Touhami sans hésiter, cette fois-ci, tire à boulets rouges sur les élus en les accusant d’être à l’origine de la décadence du tourisme a Béni-saf. Il utilise le vocable Mezbala pour décrire la situation du cadre de vie et de l’environnement de cette cité touristique.
Le comble qui fait accentuer la colère du wali est que depuis plusieurs mois certains élus ont brillé par leur absence, alors que dix autres sont poursuivis par la justice. C’est une paralysie quasiment totale qui s’observe à Béni-saf, la seconde ville après Aîn-Témouchent et la première de la wilaya en termes d’activités touristiques et portuaires. Et d’ajouter « il faut arrêter cette mascarade et celui qui ne peut accomplir la tâche pour laquelle il été élu par les électeurs il n’a qu’à présenter sa démission et cède sa place ».
Le wali, face à une telle situation épineuse songe à charger des commis de l’Etat pour le reste du mandat. « Je suis capable de trouver des fonctionnaires de l’Etat pour prendre en charge les affaires de la commune pour le reste du mandat », dira-t-il en faisant certainement référence à une sorte de délégation exécutive communale. Les élus présents ont essuyé de sévères critiques devant un parterre de responsables. Touhami s’insurge contre des responsables qui ont entravé le bon fonctionnement des travaux au niveau des chantiers de projets, il juge d’ailleurs très grave et dangereux la manière de gérer les affaires courantes des citoyens.
Le constat est fait : Des projets mal répartis, d’autres inscrits sur la base de fausses indications ou à l’encontre des procédures du code communal, des dossiers de projets communaux de développement (PCD) mal gérés, des programmes inscrits en contradiction avec le code des marchés… Même la SG de l’APC fraîchement installée dans son poste s’est plaint auprès du wali pour lui signifier que ses prérogatives sont souvent outrepassées par les agissements des élus.
À propos de l’hygiène publique, le wali demandera aux responsables locaux de fournir plus d’efforts dans ce sens. « La ville est trop sale. C’est une honte », s’indignera-t-il. Outre cela, plusieurs cités sont plongées dans le noir depuis des mois. Le wali aura compté, mardi soir, pas moins de 64 lampadaires hors service. La situation est catastrophique et ce nonobstant les sommes colossales allouées à la commune de Béni-saf. Le wali a clairement signifié à l’endroit des élus que des mesures seront prises si des améliorations ne sont pas apportées dès la prochaine rentrée sociale.
Boualem Belhadri

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