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Change : Les cours en constante hausse

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Les infractions aux changes continuent d’avoir droit de cité dans les bilans des institutions habilitées, en l’absence des bureaux de change. Les chiffres de la Direction générale des Douanes (DGD), faisant état de 224 affaires ayant fait l’objet de 19,512 milliards (mds) DA de pénalités, pour le premier semestre de l’année en cours, en sont l’indice les plus probants.
Par ailleurs, au contraire de leurs aïeuls, les composants de la nouvelle génération des émigrés ont opté pour des destinations autres, telle l’Espagne, que celles de leur pays d’origine pour passer les vacances. Ce qui revient à dire que la disponibilité de la devise, et contrairement à ce qui est colporté par-ci par-là, ne répond pas aux besoins locaux.Tant que l’ouverture des bureaux de change, sans cesse annoncée par les pouvoirs publics et qui n’arrangent pas d’ailleurs les cambistes de la Place du Square de Port-Saïd, référence incontournable dans le marché des devises du pays, tarde de voir le jour, ce phénomène demeure toujours d’actualité. Et les efforts des instances compétentes, notamment le ministère du Commerce, la Direction générale des Douanes (DGD) et la Direction générale des Impôts (DGI) qui ont ainsi signé en 2015 deux accords de coopération dans le cadre de la coordination intersectorielle pour la lutte contre la fraude, buterait irrémédiablement sur la force du marché parallèle qui se tient, imperturbable, dans un système défiant toutes les règles de la monétique. Les principales infractions portent sur «des majorations de facturation et sur le non rapatriement des devises », tient à préciser le sous-directeur des contentieux des recouvrements à la DGD, Brahim Saâda, lors d’un point de presse se rapportant sur le bilan du 1er semestre 2016. Actuellement, le taux de change parallèle est de 1 euro pour 18 200 DA contre 1 euro pour un peu plus de 12 290 DA dans le circuit formel. «On l’achète pour 18 000 DA et l’on le cède à 18 200 DA», tiennent à préciser les jeunes alignés sur la bordure de la voie longeant le Square, munis de piles d’euros qu’ils prennent soin de compter devant vos yeux ; une sorte d’attraction manuelle. Les émigrés qui vendent de l’euro aux Algériens, qui sont au courant de la fluctuation de la Bourse, se basent sur les cours interbancaires pour déterminer ceux de l’euro. Ils y ajoutent, généralement, 7 points, nous explique un connaisseur. La dévaluation du dinar aidant, la monnaie de l’union économique et monétaire a atteint des cimes dépassées que par les 19 000 DA de cette année. Aussi, en cette période propice au départ vers les Lieux saints, le cours se trouve une opportunité en or pour augmenter davantage, suivant la hausse relevée dans le milieu bancaire. À titre d’information également, en 2015, la DGD a transmis à la justice 550 dossiers liés aux infractions de change ayant engendré un transfert illicite de devises équivalant à près 140 millions d’euros et avec 68 mds de DA de pénalités encourues par ces opérateurs fraudeurs. Ce qui est en hausse de l’ordre de 134% par rapport à 2014, selon un contrôle a posteriori des Douanes. En revanche, près de 26 000 infractions ont été détectées lors des opérations de dédouanement en 2015. Ceci a donné lieu à 184 milliards DA de pénalités. Par ailleurs, sur l’ensemble des infractions enregistrées en 2015, plus de 19 000 sont liées à la fraude commerciale, plus de 6 000 à la contrebande (en hausse de 17% par rapport à 2014) et le reste aux infractions de change.
Zaid Zoheir

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