Longue d’un kilomètre et limitée par la muraille du port de pêche, à l’Est, et la falaise sur laquelle est construit l’hôtel Siga, la plage du Puits (Bénisaf) était ce samedi pleine à craquer, de bout en bout.
Des centaines de parasols se dressaient comme des champignons et point de places aux retardataires qui veulent camper en famille. Ce qui distingue la plage du Puits de Béni saf est sa proximité avec le boulevard marin qui la longe et qui épouse sa forme. Cet axe est le plus doté des commerces tels que les cafés, les restaurants, l’alimentation générale, les boutiques diverses, les hôtels, les crèmeries…. ainsi qu’en hôtel. Il n’ y a pas un coin ou pouvoir garer sa voiture. Les vendeurs de tout bord squattent les trottoirs, empiètent la chaussée, dressent des obstacles pour empêcher les automobilistes de se garer. Le fumet donne un attrait caractéristique et fait saliver les ventres vides. Point de répit et l’heure où le visiteur se rend à la plage on dirait que c’est à cet instant que les flux débordent. Des va-et-vient incessants de policiers s’observent aussi bien sur le boulevard marin que tout le long de la plage. La police de proximité a érigé une tente bien visible et à côté de laquelle se trouve le poste de la protection civile.
La mer était calme ce jour-là et les gens continuaient à nager au-delà de 19h30mn. Les porteurs de bâton sont méchants, ils agressent les automobilistes et forcent ces derniers à payer à l’avance. Retenez bien votre souffle. Ils exigent 200 da. Un algérois qui voulait se garer non loin de la mosquée de la plage avait demandé au porteur de bâton un ticket. Et comme la présence de ce dernier était illégale et ce qu’il demandait l’était aussi, il était dans incapacité de fournir le ticket prouvant la somme qu’il demandait aux automobiliste. Les policiers sont certainement au courant de ce problème et les responsables locaux aussi. Et puisque tout baigne dans de l’huile et tout un chacun ne se sent pas dérangé, on ferme l’œil. La mise à la disposition des agents de police de proximité ou de la Protection civile de hauts parleurs pour communiquer avec les estivants en cas d’urgence s’impose d’elle même. Durant l’après midi, une fillette de 12 ans pleurait et ne pouvait pas contenir ses larmes. Elle venait de perdre contact avec ses parents qui étaient quelque part sur la plage. Ce moyen pouvait aisément régler pas mal de problèmes, estime-t-on. Autre fait majeur qui suscite l’attention des observateurs, des baigneurs en quittant la plage se dirigent du côté de la mosquée, procurent de l’eau douce et prennent des douches en public. Comment procèdent-ils? Ils s’entourent d’une grande serviette qui protège la partie sensible du corps et commencent à se doucher. Les alentours de la mosquée et autres lieux sont squattés par ces impolis. Les douches publiques font défaut et c’est un créneau porteur pourvu que cela soit conforme aux normes usuelles et à des prix abordables. Autre chose qui dérange également est le manque de sanitaires en quantité suffisante, à tel point que des mal éduqués salissent les recoins des allées de transit entre le front de mer et l’avenue commerçante. Ces petites choses qu’on évoque ici ne devraient pas se produire si les responsables habilités appliquaient la réglementation à la lettre et sans complaisance aucune. La plage du Puits restera l’un des sites touristiques les plus visités à longueur d’année.
Les insuffisance qu’on a remarquées sont à la portée des responsables locaux et les forces de sécurité pour les bannir.
Boualem Belhadri