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Nouvelle loi électorale : satisfecit de l’ANR

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Moraliser l’exercice politique en procédant à l’assainissement des partis qui semblent minoritaires par l’inconsistance de leur base, telle est la finalité de la nouvelle loi électorale, récemment adoptée par les deux Chambres, dans le cadre du projet de loi relatif au régime électoral. C’est l’explication qui en a également été faite par le président de l’Alliance nationale républicaine, ANR, Belkacem Sahli, ce samedi, au siège du parti à Clairval, lors d’une rencontre consacrée à la médiatisation des résolutions sanctionnant la réunion du Bureau national, et, surtout, de la position de son parti par rapport aux importants événements, national et international, ayant émaillé la scène politique. L’objectif est, aussi, de lutter contre le trafic des urnes et la loi de la Ch’kara, tient-il à indiquer. Cela ne touche pas, pour autant, comme tentent de le faire croire certains partis de l’opposition, à la loi sur les partis, notamment au fait que ces derniers puissent être dissous. Le multipartisme n’en sera que renforcé, estime Sahli. Car il sera permis, dorénavant, selon son avis, qu’aux seuls mouvements politiques se targuant d’avoir une assise populaire, sur laquelle ils peuvent s’appuyer opportunément, de s’afficher publiquement. Sur l’exigence de justifier des partis 4% de votes en leur faveur lors des dernières élections législatives et locales avant de prétendre à de nouvelles élections, le président de l’ANR y voit la meilleure manière pour booster l’acte politique. Le fait que des partis se déploient d’arrache-pied, dont l’ANR, tandis que d’autres ne se manifestent que lors des échéances électorales, n’est pas pour mettre en œuvre place les prémices d’une concurrence loyale. Ne mâchant pas ses mots, le conférencier déclare que beaucoup de partis minoritaires mettent la main à la poche pour décrocher le poste d’élu tant convoité. Usant de calculs mathématiques, il affiche le résultat d’un taux moyen de représentativité de l’ordre de 0.05%. « Est-il admissible que des élus ne détenant que ce taux puissent se targuer d’une représentativité ? », se fait-il interrogatif. Toutefois, le disciple de Rédha Malek regrette que beaucoup des propositions de l’ANR n’aient pas été prises en considération, gardant, quand même, l’espoir que cela pourrait être concrétisé un de ces jours. Parmi elles, la liste ouverte. Celle-ci permettra aux électeurs de voter pour le candidat de leur choix dans une liste donnée. Sahli s’indigne du fait selon lequel qu’un candidat, qui n’est pas tête de liste, récolte des voix dont bénéficiera la tète de liste! Ce qui reviendrait à dire qu’il est temps que chaque futur élu se retrousse les manches pour avoir son véritable indice de popularité. D’autre part, il faut que l’électeur ne se sente pas lésé, lui qui vote pour un candidat auquel il fait confiance, mais se retrouve, au bout du compte, avec un maire ou un président de l’APW qui ne soit pas de son goût ! L’une des propositions que Sahli juge apte à moraliser l’exercice politique, n’est autre que de mettre en place des conditions pour prétendre aux postes d’élu, exclusivement à l’APN, et, à un degré moindre, à l’APW et à l’APC. Le niveau d’instruction, le critère de justifier d’une expérience de 20 dans le corps de la Magistrature (en ce qui concerne les gens qui postulent pour le Conseil constitutionnel), et ce, pour ne citer que ceux-là, sont les plus à même de qualifier les compétences. Au sujet de la Haute instance de surveillance des élections, Sahli n’y décèle que le couronnement d’un processus entamé par la Commission de surveillance des élections. Certes, pour soutenir l’opposition, l’intégralité de la demande de transparence n’a pas été encore atteinte, selon l’orateur, mais la moitié du chemin a été, quand même, parcourue. Il faut attendre 2017 pour esquisser une évaluation, prône-t-il. D’autant plus que cette instance est dotée d’une autonomie financière, juridique et même morale, car son président n’étant pas désigné par le président de la République. Des acquis de la Constitution, le président de l’ANR cite le Conseil national des droits de l’Homme qui saura, officiellement, clarifier en la matière les atteintes et, surtout, les accusations dont fait l’objet l’Algérie. Pour l’exemple, l’intervenant cite le dernier rapport, fallacieux, du Département américain sur le traitement des personnes, classant notre pays à la « catégorie 3 ». « Ils n’ont qu’a jeter un regard sur les pays du Golfe qui excellent dans ce domaine », recommande, ironique, Sahli.
Zaid Zoheir

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