Accueil ACTUALITÉ TAJ : Ghoul met en garde contre un Printemps arabe II

TAJ : Ghoul met en garde contre un Printemps arabe II

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Depuis qu’il est déchargé de ses fonctions en tant que ministre, le président de TAJ (Tajamoû amel Djazaïr), Amar Ghoul, se met à l’heure de l’activité partisane.

Ses récentes sorties sur le terrain s’assimilent à des actions de mobilisation en prévision des échéances électorales futures. Même si son crédo demeure la sécurité du pays et sa stabilité. Qu’en-est-il du discours ? En tout cas, à travers ses déclaration, force est de constater qu’il n’y a pas eu changement de cap tant dans la teneur que dans la rhétorique caractérisant ses allocutions. En revanche, le ton du discours a monté d’un cran et le verbe est enclin à l’alarmisme, cette fois-ci. Ce qui n’était pas dans les habitudes d’un homme politique qui a fait du mot «espoir» l’un des slogans que véhicule fondamentalement son parti. En effet, l’actuel sénateur dans le tiers présidentiel a fait encore une fois de la question sécuritaire son sujet de prédilection. En se rendant, hier, dans la wilaya de Médéa, à la rencontre de sa base militante et de la population locale, l’ex-ministre du Tourisme et de l’Aménagement du territoire, a mis en garde contre les soubassements de la menace d’instabilité en cours, et du «complot de l’étranger» qu’il dit être toujours de mise. Pour lui, le fait que l’Algérie soit un pays «sécurisé et stable» ne doit pas faire oublier la situation kafkaïenne qui prévaut dans les pays voisins. Autrement dit, la situation vécue à l’intérieur du pays doit se mesurer toute aussi à ce qui se passe au niveau des frontières, dans la région, voire dans le reste du monde. Il s’agit, surtout, de ne pas perdre de vue les menaces d’instabilité qui planent en dehors du territoire national. «Méfiez-vous de l’eau qui dort», semble dire Ghoul pour attirer l’attention des autorités publiques, des partis politiques, de la société civile et des citoyens en général, au sujet de la recrudescence des actes terroristes et la montée des contestations populaires multiformes dans les pays mitoyens à l’Algérie. Pour contrecarrer ce qu’il qualifie d’un «Printemps arabe» acte II, qui répond bien à un agenda précis et qui n’est autre que l’apanage des puissances occidentales, le chef de TAJ a sonné le tocsin de la mobilisation. Une mobilisation qui vise à resserrer les rangs des Algériennes et des Algériens, pour ne pas dire renforcer le front intérieur, comme l’a suggéré maintes fois le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans ses messages adressés à la Nation, depuis l’avènement des graves bouleversements ayant secoué la région, communément appelés «Printemps arabe». Il s’agit, à en croire Ghoul, de déjouer une telle tentative de déstabilisation, dont la menace ne doit pas être ignorée, a-t-il conseillé à ce titre. Il faut dire que le discours du responsable politique n’a rien d’étranger, puisque ce parti est né en 2011, dans le feu des événements sanglants qui ont secoué la région. En effet, l’un des messages mis en avant véhiculaient l’appel à la mobilisation pour la «stabilité et la cohésion de l’Algérie», à même d’éviter au pays de s’enliser dans les violences, tels l’Égypte, la Libye, la Tunisie, l’Irak… les ont notamment vécues. Plus que jamais attaché donc à ses crédos habituels qu’il n’a cessé de réitérer à chacune de ses sorties publiques, Ghoul a accusé les Occidentaux d’être les instigateurs de ces faits. Pour lui, ces auteurs sont «désireux de semer davantage de chaos dans tout le monde arabe pour pouvoir saigner les économies de ces pays et procéder à une redistribution des cartes au plan géostratégique», a-t-il indiqué. Des raisons, somme toute, qui lui font penser à l’urgence de se dresser comme un seul homme pour faire avorter ce plan. Le chef de TAJ s’adresse à l’ensemble de la classe politique, des personnalités nationales, des élites, des citoyens, pour s’unir. Car, «cela va de l’avenir de l’Algérie», a-t-il fait remarquer.  Même s’il n’a fait aucune allusion à l’initiative de son alter ego du FLN, Amar Saâdani, à savoir, et laquelle s’inscrivant dans le même sillage, l’ex-membre du gouvernement qui a occupé plusieurs portefeuilles ministériels depuis 2001, n’a fait que rabâché tout autour. C’est vrai qu’il n’y a pas eu non plus de parallèle tiré entre la question sécuritaire et les prochaines élections, alors qu’il y a quelques jours le même responsable a affiché grandes les ambitions de son parti quant à ces échéances futures. D’ailleurs, comme pour dire que les rendez-vous électoraux sont relégués au second degré, il a avancé que la stabilité et la sécurité de l’Algérie sont une ligne rouge pour qu’elle n’intéresse pas, en priorité et un à un haut point, tous les acteurs de la scène nationale.

Farid Guellil

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