Deux attentats à la voiture piégée ont visé lundi des points de contrôle de l’armée autour de Moukalla, dans le sud-est du Yémen, faisant 11 morts dont 4 civils, selon un responsable de la santé et des sources de sécurité. Un kamikaze au volant d’une camionnette piégée a foncé sur un barrage militaire à Burum, dans la banlieue ouest de Moukalla, ont indiqué à l’AFP des sources de sécurité. A la même heure, un deuxième a fait exploser son véhicule contre un autre point de contrôle de l’armée à Hajar, un village situé 15 km plus loin. 11 personnes ont été tuées et 18 blessées dans les deux attentats, a déclaré le directeur du département de la santé, Riyadh al-Jariri. Quatre civils, dont une femme, figurent parmi les morts.
Les deux attentats n’ont pas été encore revendiqués, mais le commandant de la 2e région militaire, le général Faraj Salemine, les a attribués à « des terroristes ».
Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et d’Al-Qaïda, pourchassés par les forces gouvernementales, restent actifs dans le sud et le sud-est du Yémen, où ils ont profité de la guerre qui oppose depuis mars 2015 les troupes loyalistes aux rebelles pour intensifier leurs actions. Moukalla, ville de 200.000 habitants, a été reprise le 24 avril par les forces gouvernementales à Al-Qaïda qui l’avait administrée pendant un an.
Mais les jihadistes conservent une forte présence et contrôlent toujours plusieurs localités dans la province du Hadramout, la province dont Moukalla est le chef lieu. Depuis sa reconquête, Moukalla a été frappée par une série d’attentats meurtriers. 42 personnes, dont deux civils, ont péri fin juin dans cinq attentats ayant visé des militaires qui ont été revendiqué par l’EI.