Accueil ACTUALITÉ Grande Mosquée d’Alger : les gros œuvres achevés en fin 2016

Grande Mosquée d’Alger : les gros œuvres achevés en fin 2016

0

Rien ne semble arrêter les travaux de réalisation de la Grande Mosquée d’Alger, dont les gros œuvres devront être achevés dans les délais requis. D’ores et déjà, le lancement des opérations de décoration de la salle de prière est prévu à la fin de l’année en cours. La tâche sera bientôt confiée à un bureau d’études, et la préférence nationale a été privilégiée.
À en croire les déclarations du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelamadjid Tebboune, la réalisation du plus grand projet de culte musulman au monde, après ceux des Lieux saints de l’islam, à La Mecque, va bon train et suit une cadence normale, suivant les délais avancés. “Les problêmes sont dérière nous”, a rassuré le ministre, lors de sa visite effectuée, hier, dans le chantier de la Grande mosquée d’Alger. Lancés en 2012, les travaux de ce projet pharaonique ont toutefois accusé du retard, pour différentes raisons et parmi lesquelles figure la problématique de la nature du sol, qui a accueilli la structure du bâtiment. Mais, depuis la relance des travaux de cet édifice religieux, qui sera doté du plus grand minaret du monde, grâce à ses 265 mètres de haut, le rythme a pris une autre allure. Sur place, le ministre a indiqué que le taux de réalisation du gros oeuvre a atteint quelques 80%. Quant à la tour du minaret, elle est à son 28e étages Preuve en est que les autorités en charge du projet, notamment l’Habitat et les Affaires religieuses, ont le regard braqué sur les détails techniques et les aspects liés à l’apparence et l’embellissement de cette Mosquée gigantesque, qui dévale sur la baie d’Alger. À cet effet, un appel d’offre national et international sera lancé «prochainement» pour le choix d’un bureau d’études qui devra s’acquitter des plans inhérents à l’opération finale du projet. Cette dernière porte sur les travaux de décoration, d’ornement, de revêtement des murs et des sols, des signes calligraphiques, ainsi que les versets coraniques et hadiths. Aussi, les cahiers des charges élaborés à cet égard devront retenir tout aussi les éléments techniques, notamment les matériaux avec lesquels seront exécutées les opérations en question. Ce travail a été pris en charge par une commission conjointe entre les deux départements, et qui a été mise sur pied, pour rappel, en mai dernier. Cette commission devrait soumettre les résultats de son travail final au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et ce, en octobre 2016, a-t-on précisé lors d’une réunion, tenue jeudi dernier, et qui a regroupé les deux premiers responsables des secteurs précités. En tout cas, lors de cette rencontre, le ministre a insisté sur deux choses, notamment au sujet de privilégier la priorité nationale pendant le choix des intervenants dans le processus de cette opération de finalisation du projet. En effet, il s’agit, pour Tebboune, d’accorder la priorité aux bureaux d’études et aux artisans résidents nationaux, notamment lors du traitement des dossiers des soumissionnaires à cet appel d’offre, devant être lancé avant la deuxième décade du mois prochain. Il est bon de rappeler que le ministre n’est pas à sa première instruction du genre. Depuis l’avènement de la chute des cours pétroliers qui ont impacté les ressources publiques, il n’a cessé d’encourager les entreprises et les ressources humaines nationale. Ceci est valable aussi pour ce qui est de la promotion des produits nationaux, notamment les matériaux qui seront utilisés dans les travaux de décoration et d’embellissement de la Grande Mosquée d’Alger, dans la mesure où ce projet a coûté des dépenses faramineuses.
L’autre volet sur lequel se sont attardés les deux ministres, c’est l’identité visuelle qui distingue l’âme de ce lieu de culte, qui se veut le «symbole de l’Algérie indépendante, et un centre de rayonnement intellectuel et culturel». Ainsi, pour Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, les symboles calligraphiques inspirés à partir des versets du Coran et des hadiths refléteront l’âme de la bâtisse, et traduiront l’histoire civilisationnelle de l’Algérie et son identité multidimensionnelle. Précisément, il sera question des opérations de décoration, une sorte de fresque et une œuvre d’art retraçant les civilisations qui se sont succédé, dans le pays, durant des siècles lourds d’histoire et de culture. Pour ce qui est de l’avancée des travaux de ce projet, Tebboune a révélé que la coupole de l’édifice qui couvre la petite salle de prière sera installée fin août prochain, alors que la grande sera placée vers le mois d’octobre. Lors de cette rencontre, il a été aussi question de lancer une réflexion autour de la formation des personnels travailleurs de cette Mosquée. L’infrastructure est implantée dans un terrain foncier d’une superficie qui s’étend sur plus de 20 hectares. Elle compte une salle de prière qui accueillera plus de 120 000 fidèles, une bibliothèque, un centre culturel, une maison coranique, des blocs administratifs, des parkings, des espaces verts, ainsi que des boutiques de restauration.
Farid Guellil

Article précédentSommet de Kigali : Rabat use de lobbies financiers pour réintégrer l’UA
Article suivantTentative avortée de coup d’état en Turquie : retour des vieux démons ?