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BAC : vers une refonte totale

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Conscient de l’inefficacité du système d’examen actuel, le ministère de l’Éducation nationale annonce que le Baccalauréat fera l’objet d’une refonte totale, qui sera soumise prochainement au Gouvernement.
Selon l’inspecteur général du ministère de l’Éducation nationale, Nedjadi Mseguem, la refonte du Baccalauréat a démarré longtemps mais elle se précise avec ce qui se passe dans les réseaux sociaux. Pour le responsable, le système actuel a montré ses limites, et il y a lieu d’aller vers une réforme totale de l’examen. « Tout le système d’évaluation nationale, archaïque et traditionnel, est à revoir », a-t-il en effet déclaré jeudi sur les ondes de la Radio nationale. Soulignant qu’il s’agit d’un dossier ouvert, la refonte annoncée toucherait, selon lui, l’ensemble des épreuves, à savoir le nombre d’heures, la durée et le contenu des épreuves, les coefficients des matières, le contrôle continu, la possibilité d’aller vers des épreuves anticipées, les guides d’élaboration des sujets ainsi que la formation des inspecteurs en charge de la préparation des sujets. Parmi ces nombreux aspects, il a évoqué en particulier la nécessité de rectifier l’anomalie touchant la pondération des coefficients des matières et consistant à ce que le coefficient d’une matière complémentaire soit supérieur à celui de la matière essentielle. Plusieurs hypothèses ont été débattues en intra-muros en associant les syndicats et les parents d’élèves, a-t-il ajouté, informant de l’existence déjà d’un consensus autour de la réduction de la durée des épreuves, à savoir aller à trois jours au lieu de cinq. Mseguem a fait savoir, dans ce contexte, que la ministre de l’Éducation a suggéré des ateliers qui intégreront plusieurs autres départements ministériels pour mieux réfléchir et baliser toutes les idées que pourrait porter le débat. La finalité étant de parvenir à un schéma de réformes qui sera proposé prochainement au Gouvernement, soit avant la prochaine rentrée scolaire, prévue en septembre, a-t-il soutenu. Invité à commenter le déroulement des épreuves partielles du Baccalauréat qui ont pris fin jeudi, le représentant du ministère s’est félicité de ce qu’elles aient lieu dans de très bonnes conditions et qu’elles n’aient pas été émaillées par le phénomène des fuites des sujets comme ce fut le cas pour l’examen initial. à aucun moment, il nous a été révélé par les services de sécurité qui nous accompagnent dans la surveillance de ces épreuves qu’il y a eu fuite, a-t-il assuré, qualifiant, par ailleurs de normal, le taux d’absentéisme ayant caractérisé le Baccalauréat bis (10%). « Chaque année, le taux dépasse le tiers. Pour cette session nous sommes à 32.35 %, ce qui n’est pas un taux exagéré », a-t-il argumenté, qualifiant, en revanche, de légèrement supérieur le taux d’absentéisme observé chez les candidats ordinaires (1.32 %), comparativement à la session précédente (0.92%).
« Toutes les épreuves fuitées ont été refaites, ce qui constitue un élément de validité du Baccalauréat pour cette année », a-t-il rétorqué s’agissant de la crédibilité de cet examen, ajoutant qu’il n’était pas logique de refaire les matières non fuitées. Interpellé sur la responsabilité de l’Office national des examens et concours (ONEC) dans les fuites ayant entaché l’examen initial, l’Inspecteur général a rétorqué: «Je ne peux pas affirmer que la faille réside au niveau de l’ONEC et l’on ne peut incriminer personne. Mais ce qui est certain, c’est qu’il y a des dysfonctionnements nécessitant d’apporter de grands changements. L’ONEC doit aller vers une refonte totale ». Rappelant que plusieurs personnes sont impliquées dans cette affaire à l’échelle nationale, il a précisé que le dossier n’est pas encore clos et que la justice tranchera bientôt. Le ministère de l’Éducation a, dans ce sens, affirmé dans un communiqué rendu public sa volonté de poursuivre les actions pour mettre en échec toute entreprise criminelle ciblant le Baccalauréat ou toute autre épreuve, car la fraude ne peut pas et ne doit pas être acceptée dans un pays qui a tout donné dans son histoire pour la dignité de ses enfants.
Ania Nait Chalal

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