Bien que le problème de fraude dans les examens officiels à travers l’utilisation de moyens technologiques ne soit pas définitivement résolu, les épreuves du BEM ayant pris fin jeudi dernier s’étaient déroulées dans de bonnes conditions.
Entamés mardi dernier sur une période de trois jours, les examens du brevet de l’enseignement moyen s’étaient déroulés, en effet, dans des conditions acceptables. C’est ce qu’ont affirmé des enseignants du cycle moyen qui soulignent que ces examens ont été, également, marqué par une bonne organisation en dépit de quelques tentatives de fraude par l’utilisation de téléphones portables qui pourtant étaient interdits dans les salles d’examens. Cette pratique qui est devenue depuis quelques années une habitude chez les candidats avec l’aide, certaines fois, des surveillants a poussé le département de Benghebrit à prendre des mesures fermes. Seulement, cela ne semble pas suffisant puisque le phénomène existe toujours bien que réduit. En effet, Les derniers examens du BEM n’ont, malheureusement, pas été épargnés par ces dépassements puisque des sujets ont été malgré le renforcement du dispositif de surveillance, partagés dans les réseaux sociaux à quelques minutes du début des épreuves. Les candidats sollicitaient l’aide des internautes pour résoudre les questions. Dans ce sens le responsable de la communication de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), Messaoud Amraoui, a émis des réserves quant à la fouille des élèves avant leur entrée en classe d’examen, appelant le ministère de l’éducation nationale et les parties concernées à réunir des moyens techniques modernes. De son côté, le président du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a souligné que la fraude a toujours existé mais elle a juste évolué à l’image des moyens technologiques. Pour ce syndicaliste, l’interdiction formelle des téléphones portables dans les salles d’examen est une très bonne chose et pourrait emmener à réduire ces pratiques. « Il faut que la crédibilité et la valeur des examens de fin de cycle reviennent », a-t-il estimé. À noter, par ailleurs, que de nombreux élèves ont considéré que les épreuves des matières scientifiques (physique, sciences naturelles et mathématiques) étaient difficiles, précisant qu’il leur a été impossible de répondre à la question sur la production écrite des maths et sciences naturelles. à cet effet, Messaoud Amraoui, a précisé que les épreuves étaient à la portée de l’élève moyen, relevant des difficultés pour certaines matières et l’accessibilité des matières littéraires comme la langue arabe, l’éducation islamique et l’éducation civique.
Pour rappel, la ministre de l’éducation nationale Nouria Benghebrit avait donné mardi dernier le coup d’envoi des épreuves du BEM à partir de la wilaya d’El Oued puis Annaba. 559.926 candidats (271.856 garçons et 288.070 filles) ont concouru aux épreuves de fin de cycle moyen, encadrés par 98.500 enseignants, directeurs et inspecteurs. Parmi les candidats, 551.532 sont scolarisés et 8394 sont issus des catégories aux besoins spécifiques et de malades hospitalisés. 2192 centres d’examen, 18 autres pour le regroupement et le codage, 60 centres de correction et 3 centres de regroupement pour l’annonce des résultats ont été mobilisés pour la session présente.
Concernant la correction des épreuves, le directeur de l’enseignement fondamental Mohamed Mourad a déclaré qu’elle commencera quatre jours après la fin de l’examen et que les résultats seront annoncés en juin. à ce sujet, le président de la SATEF, a proposé que l’opération de correction des copies se fasse la nuit si celle-ci coïncide avec le mois du Ramadhan. « Durant la journée, et sous l’effet du jeûne et de la fatigue, les corrections risquent d’être bâclées et les élèves lésés », dira-t-il. Boualem amoura souligne que cela est valable pour les examens officiels des trois cycles, primaire moyen et secondaire. à noter que seront admis d’office en première année secondaire les candidats ayant obtenu une note supérieure ou égale à 10/20 au BEM. Pour les postulants ayant obtenu moins de 10/20 au BEM, leur note d’admission au lycée sera comptée sur la somme de la moyenne annuelle de la quatrième année et celle obtenue au BEM divisée par deux.
Ania Nait chalal