Prévue du 28 mai au 2 juin, la Foire internationale d’Algérie (FIA), la quarante-neuvième du nom, qu’organise la Société algérienne des Foires et Expositions (SAFEX), se présente sous le sceau de la promotion de l’exportation hors-hydrocarbures, et prenant pour slogan «l’investissement et l’entreprise au cœur de l’économie productive».
Elle a, pour ce faire, dédié le statut d’invité d’honneur, non à un pays comme cela était prônée lors des éditions précédentes, mais aux représentants des entreprises importatrices africaines, visiteuses de la cinquième édition du Salon Djazair Export, organisée, après une rupture de trois ans (2013, 2014 et 2015), par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX). Donc, cela y ressemble à une stratégie que l’État tente de peaufiner, à savoir la destination africaine et, par ricochet, l’attractivité algérienne destinée, comme déjà relevé, à réussir l’exportation. Intervenant dans une conjoncture de mise en place d’une Cellule d’écoute au niveau du ministère du Commerce, tenant ses séances de travail bimensuellement et visant la levée des contraintes de l’exportation, en appoint de celle de la Cellule de réflexion auprès du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’assignant les mêmes objectifs, la FIA verra, à coup sûr, comme énoncé par le P-dg de la Safex, Tayeb Zitouni, lors de la conférence de presse animée dans l’après-midi de mardi, en l’absence du ministre du Commerce, Bakhti Belaib, la signature de plusieurs contrats entre entreprises algériennes et africaines, dans le cadre d’un financement assuré par la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA). Le directeur général de l’ALGEX, Chaffik Chetti, promet, dans ce contexte, bien de surprises qu’il garde de divulguer avant le jour J, soit le 29 mai à l’hôtel Hilton, où le DG de la BADEA, en compagnie de 80 hommes d’affaires, procéderont à la concrétisation de projets de partenariats entre Algériens et Africains (B2B), à l’issue desquels les seconds achèteront les produits des premiers. Le financement sera assuré, comme déjà rapporté, après qu’il eut été constaté la réticence de la partie algérienne à s’aventurer dans le champ africain, dans le segment de l’exportation s’entend. L’objectif recherché est de faciliter les échanges de paiement entre importateurs et exportateurs vers le marché africain, notamment en ce qui concerne le rapatriement ou l’expédition de l’argent qui constitue un blocage pour les exportateurs algériens. Selon Chetti, pas moins de 1200 opérateurs économiques algériens ont formulé le vœu d’y prendre part.
L’assistance est restée sur sa faim quant aux surprises promises ! En marge de la FIA, se tiendra, donc, une sous-foire, qui prendra la forme de rencontres d’affaires algéro-africaines, et à laquelle sera partie prenante les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côté d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Tchad. Plusieurs secteurs d’activités seront présentes en force, l’agroalimentaire, les travaux publics, mais la palme en matière de représentation exportatrice revient à l’industrie pharmaceutique. Le nombre des sponsors de la cinquième édition du Salon Djazair Export est assuré, quant à lui, selon les dires du premier responsable de l’ALGEX, par 17 sponsors. Par ailleurs, la 49ème FIA se caractérise par une équité en matière de représentation nationale et étrangère: 405 exposants pour chacune d’elle. Si la première occupe un espace de 30 351m2, la seconde, représentée par 33 pays dont 28 sous pavillons officiels, ne dispose spatialement que de 7002 m2, soit prés du quart de la totalité. La Turquie et la Chine caracolent en tète, avec un réelle prise de distance pour la première par rapport à la seconde, soit 2397 m2 contre 954m2. Par Continent, l’Asie est mieux lotie avec huit pays, suivie de l’Europe avec sept, dont la France et l’Allemagne.
Les États-Unis sont aussi présents, représentant le groupe de l’Amérique, avec Cuba et le Chili. La partie arabe se positionne avec six pays, à savoir la Tunisie, l’Égypte, la Palestine, la Syrie et la Libye et, surprise, la République arabe sahraouie démocratique (RASD). On estime à 30 le nombre de firmes multinationales, représentant 16 pays, dont la France, l’Inde, le Canada, la République Tchèque, la Serbie. Pour la partie algérienne, l’espace partenariat est en force, occupant 34% du global, avec 108 entreprises, suivi des services (64 entreprises) et énergie, chimie et pétrochimie (59 entreprises), et ce pour ne citer que les tenants du podium. Zitouni a tenu à rappeler aussi que le rayonnement des Foires semble s’éteindre au détriment des Salons spécialisés.
Zaid Zoheir