Accueil Culture+ George Clooney : «Il n’y aura pas de président Donald Trump»

George Clooney : «Il n’y aura pas de président Donald Trump»

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C’était l’un des grands moments attendus du 69e Festival de Cannes : Julia Roberts, George Clooney et Jodie Foster sur la même estrade pour «Money Monster», présenté ce jeudi hors compétition.

À l’applaudimètre, ce fut une égalité presque parfaite : Jodie Foster, Julia Roberts et Clooney sont trois authentiques stars et les voir ensemble, accompagnés du reste du casting, reste un grand moment. Pour Jodie Foster, dont la vie a changé avec la présentation sur la Croisette de «Taxi Driver», de Martin Scorsese, Palme d’or au Festival de Cannes 1976 , c’est bien sûr un moment chargé de nostalgie. «J’avais 12 ans quand j’étais venu à Cannes la première fois, c’était chaotique, il y avait des photographes partout. Le début de ma vie en tant qu’actrice. C’est un énorme honneur de revenir ici comme réalisatrice.», a-t-elle expliqué. Sa chance pour «Money Monster» ? Avoir pu compter sur des acteurs qui avaient déjà beaucoup d’expérience. «C’est une chance de réaliser un film avec un acteur qui a déjà eu une expérience de la mise en scène, ce fut le cas avec Mel Gibson sur « Le complexe du Castor ». Un acteur-réalisateur (comme George Clooney, Ndlr) comprend les exigences d’un film.» «Le casting est la chose la plus importante quand vous faites un film. On ne peut pas changer d’acteur toutes les vingt minutes. Sur mon premier film, j’avais beaucoup dirigé les comédiens, c’était une erreur. Maintenant, j’ai presque un rôle parental, je les laisse libre ils connaissent mieux leur personnage que moi.» Avec beaucoup d’humour, George Clooney rappelle que Jodie Foster lui avait présenté le début du film comme «une comédie musicale» – «Money Monster» commence par un numéro de danse avant le show. «Je ne sais absolument pas danser. La chorégraphe était très sympa. J’ai fait quelques pas et elle m’a dit : n’en parlons à personne, je suis entièrement d’accord avec ce que tu proposes.»

«Money Monster parle de la limite entre les informations et les loisirs»
« Je pense que Money Monster parle de la limite entre les informations d’une part et des loisirs d’autre part. Tout ce que le film montre existe. Nous sommes tellement habitués à l’idée qu’un fou furieux fasse irruption sur un plateau de télévision que la vie reprendrait son cours comme si de rien n’était. Je pense que ce film reflète vraiment notre société», a expliqué la star. La conférence de presse a pris un tour plus politique. «Il n’y aura pas de président Donald Trump. Nous n’avons pas envie de mettre la peur au pouvoir aux Etats-Unis.
Donald Trump est le résultat, sous de nombreux aspects, du fait que les informations télévisions n’ont pas posé les bonnes questions. Avoir des chaînes 24/24 ne veut pas dire que cela nous informe mieux. Il faut lui poser les bonnes questions, sur le sort des réfugiés par exemple. Le grand désastre vient du fait que l’on arrive plus à être bien informé.»
Radieuse, Julia Roberts a rappelé que c’était son ami George Clooney qui lui avait proposé le script. La «Pretty Woman» du cinéma ne veut pas passer derrière la caméra: «Je ne pourrai pas répondre à plus de quatre questions à l’heure», a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle avait ses propres limites intellectuelles. «Je ne me sens pas du tout dans l’insécurité ici. Je suis en sécurité avec mes amis, c’est un endroit fou. Une grande célébration du cinéma. C’est très intéressant pour moi d’être ici».

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